Le jeune nageur sud-coréen Park Tae-hwan a ajouté l’or du 400 m à celui du 200 m nage libre, mardi, lors de la 4e journée des Jeux asiatiques, la Chine continuant sa récolte de titres et de médailles alors que le Japon, humilié en judo lundi, a définitivement perdu sa suprématie.
Dans la piscine olympique, Park Tae-hwan, 17 ans, est devenu le premier Sud-Coréen à obtenir deux titres et reste donc en course pour réaliser son objectif de quatre médailles d’or à Doha. «J’ai vraiment bien nagé lors des 100 premiers mètres, et à 300 m je savais que j’ai gagné», a-t-il commenté. Avec seulement trois titres – comme les Japonais – sur les sept au programme, les nageurs chinois n’ont pas rempli leur contrat, au grand dam de leur entraîneur-en-chef, très remonté contre le relais 4×100 m nage libre. Mais grâce aux cinq médailles d’or de ses filles, la Chine a détrôné le Japon au judo.
Les représentants du pays du Soleil levant, créateur de la discipline, n’ont décroché que quatre titres – comme la Corée du Sud – et perdent donc leur suprématie pour la première fois depuis 20 ans. Rentrés d’Athènes avec un record de huit médailles d’or en 2004, les judokas nippons traversent une passe difficile après leurs médiocres Mondiaux par équipes à Paris, en septembre dernier, où ils avaient perdu leurs deux couronnes au profit de la France.
«Nous n’avons pas tiré la leçon des Mondiaux par équipes. Nous avons perdu l’envie de gagner», a reconnu l’entraîneur de l’équipe masculine, Hitoshi Saito. En dehors de la piscine et des tatamis, l’ordre chinois continue à régner sur la gymnastique artistique par appareils (3 or sur 5) en dépit de la chute du champion du monde Xiao Qin au saut de cheval, en badminton (2 doublés), en cyclisme (2 sur 2), au tir (7 sur 10), en haltérophilie (1 sur 3).
Et comme pour bien montrer qu’elle ne néglige aucun sport, même mineur, la Chine a aussi remporté l’or au… snooker (variante du billard) !
Avec déjà 59 pépites d’or, soit quatre de plus que les 44 autres nations réunies (55), ou près de trois fois le total de sa dauphine japonaise (17), la Chine est bien partie pour battre son propre record, établi il y a quatre ans à Busan.