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Judo : Tijini se souvient

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ALM : quelle comparaison faites-vous entre le judo d’antan et celui  actuel au Maroc ?
Benkassou Tijini : Le judo marocain a beaucoup progressé et ce grâce à toutes les composantes. A l’époque, les responsables des clubs n’étaient que des exploitants de salle et ne s’intéressaient qu’à la gestion de leurs clubs et la collecte des cotisations à chaque fin de mois. Le judoka était livré à lui-même et s’il voulait participer aux compétitions, il devait assumer les frais de déplacement. Quand rien ne marchait pour les clubs, à la fédération, c’était la même chose.
Par contre, de nos jours, les choses ont beaucoup évolué, les dirigeants des clubs s’intéressent beaucoup plus à la formation, les clubs prennent en charge les judokas à l’occasion des compétitions et des stages et la majorité des clubs sont représentés au niveau de la ligue et de la fédération.
Je ne pratique plus depuis 1980, mais mes amis me rapportent ce qui se passe au judo. La presse sportive, également, a tendance à se pencher vers les sports autrefois délaissés et on ne peut que se féliciter du fait que le Maroc abrite le Centre africain de judo.

Où et quand avez-vous commencé le sport?
Je suis natif d’Oujda en 1950 où je réside depuis toujours, et en 1969, j’ai commencé à jouer au rugby avec l’Union sportive d’Oujda. Au sein de ce club, j’ai remporté plusieurs titres nationaux, sachant que l’USO dominait le rugby national, elle a même formé Abdellatif Benazzi, ex-capitaine de l’équipe de France, sans oublier les frères Hamdi. Au rugby, nous devons beaucoup à l’entraîneur allemand Jannic.

Comment s’est effectuée la transition pour le judo ?
J’ai adhéré au judo en 1970, puis j’ai remporté en 1971 le Championnat maghrébin en Tunisie. La même année, j’ai décroché la médaille de bronze aux Jeux méditerranéens d’Izmir, organisés en 1971 en Turquie. En 1972, j’ai participé aux Olympiades de Munich en Allemagne, en compagnie de Slimani et Benhamra. L’année 1973 allait être synonyme de consécration de mon travail, lors du Championnat d’Afrique à Lagos, au Nigeria où je me suis classé premier chez les +95 kg et second en toutes catégories. En 1974, j’étais deuxième en toutes catégories et troisième chez les lourds.

Que vous a apporté le judo ?
A l’instar des sportifs, toutes disciplines confondues, le judoka n’avait pas droit à un salaire, encore moins une prime. On pratiquait le judo juste par passion et on liait des amitiés.

Aujourd’hui, quelle évaluation faites-vous de la fédération ?
La fédération fait actuellement du bon travail, les responsables des clubs se préoccupent beaucoup plus de l’amélioration du niveau technique, mais je conseille vivement aux entraîneurs d’enseigner les grands principes du dojo et il faudrait se souvenir des anciens judokas, en l’occurrence Merbah Hamid ex-champion d’Afrique, les frères Slimani, Nourreddine Boulboul, Arbaoui et Bouhassoune  Mohammed.

Quel est votre plus beau souvenir?
C’était à l’occasion du Championnat maghrébin organisé en Tunisie en 1973.
    

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