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«La compétition n’est pas une fin en soi»

© D.R

ALM : En quoi consiste le Yoseikan Dakaito Ryu ?
Ô Sensei Looita : J’ai pratiqué pendant plusieurs années le Yoseikan Budo, un art martial développé par Minoru Mochizuki, qui l’a enseigné pour la première fois dans son dojo de Shizuoka en 1931. Et j’ai cherché une solution qui pourrait me permettre de continuer à perpétuer la tradition pour construire le futur. Je pratique un Yoseikan budo qui m’est personnel, qui sort de mon expérience, de mes déceptions, de mes échecs, de mes joies et de mes doutes, mais les bases sont nées des rencontres de mon parcours de pratiquant. Je voulais allier tradition et  sportivité. Dans le Yoseikan Dakaito Ryu, on utilise des armes en bois mais aussi de vraies armes comme le sabre. Cette discipline introduit également la notion de compétition. Le pratiquant doit maîtriser la distance avec son adversaire, maîtriser sa technique et gérer son stress face au public. Mais, il faut aussi qu’il sache accepter la défaite.

Quelles sont les origines du Yoseikan Dakaito Ryu ?
Ses origines sont asiatique (japonaise) et africaine. Toute la partie technique vient de divers autres arts martiaux : Karaté, Judo et Aïkido. Cette discipline est basée sur le principe de l’ondulation. Le mouvement de la main entraîne le mouvement de tout le corps. Cet art martial dont la pédagogie reste ouverte. C’est-à-dire qu’on ne reste pas enchaîné par la tradition. Chacun exécute les mouvements en fonction de son corps et de ses aptitudes. J’ai voulu que le Yoseikan Dakaito Ryu soit ouvert. J’ai voulu qu’il y ait une notion ludique.

Qu’en est-il de la compétition ?
La compétition est un moyen qui permet aux divers pays et aux divers clubs de se rencontrer, d’échanger leur expérience. C’est aussi un moyen d’immortaliser un souvenir du passé. Elle permet aux pratiquants de tester leur performance. Car seule la compétition qui peut juger de l’efficacité d’un mouvement. Mais la victoire ne doit pas être l’objectif. Le Yoseikan Dakaïto Ryu ne reconnaît pas la compétition comme une fin en soi, mais plutôt comme une étape dans la progression du pratiquant. En aucun cas obligatoire, elle apporte néanmoins un certains sens de la combativité. Elle est de plus la forme de travail la plus proche du combat réel.
 
Dans la pratique, comment se passent les compétitions ?
La compétition est constituée de plusieurs ateliers. Il y a “le randori d’armes mousses“ favorise le travail de différentes distances et induit une maîtrise du maniement de l’arme. “Le randori mains nues“ (atémis , projections et immobilisations) développe le travail d’endurance, la puissance physique , le timing et l’efficacité. Et enfin, il y a les Katas. Cette forme de compétition demande au pratiquant d’être polyvalent. Elle lui permet ainsi de pouvoir s’exprimer pleinement et l’oblige à mettre en oeuvre toute sa créativité et ses facultés à s’adapter à diverses situations.

Le Yoseikan Dakaïto Ryu possède-t-il des grades similaires aux autres arts martiaux ?
Dans le Yoseikan Dakaïto Ryu, les grades ne sont pas apparents. Les pratiquants portent la même ceinture. On a banni les couleurs pour éviter qu’il ait des clans et que les gens ne soient pas séparés par leur grade. 

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