«Je suis très content que l’Afrique du Sud organisera la Coupe du monde de football en 2010». Les propos sont ceux d’un ancien membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA), responsable d’un grand scandale en 2000, le Néo-zélandais Charlie Dempsey en l’occurrence. L’homme qui a fait pencher la balance du côté du pays de Nelson Mandella a apparemment des remords. Sa disparition surprise le 5 juin 2000, soit la veille du vote du comité exécutif de la FIFA pour désigner le pays qui organisera la Coupe du monde 2006, a chamboulé les cartes des Sud-africains, alors grands favoris. Ces derniers ont perdu avec une petite voix de différence (12 contre 11). Si le Néo-zélandais, qui avait assuré les Khoza, Jordaan et compagnie de son soutien, avait été présent à l’heure du vote, le résultat aurait été égalité et l’Afrique du Sud l’aurait remporté grâce à la voix prépondérante du tout puissant Joseph Blatter, président de l’instance internationale qui avait voté Afrique du Sud. Commentant ce qui s’est passé à Zurich, dans l’enceinte du FIFA Home celui qui a connu samedi dernier la désignation de l’Afrique du Sud pour abriter l’événement footbalistique le plus important de la planète, Charlie Dempsey a affirmé qu’il avait subi une « pression insupportable » à l’époque. L’ancien représentant de l’Océanie au sein de l’instance internationale avait ensuite rapidement démissionné de son poste à la tête du football océanien, poste qu’il occupait depuis des années.
Quatre années plus tard, Charlie Dempsey pense que justice est faite. Mais pour ne pas se discréditer tout de même, il avance que le timing de cette organisation en 2010 est actuellement idéal. « De nombreuses personnes pensaient qu’ils (les Sud-africains) n’auraient pas été prêts pour 2006, mais maintenant ils l’ont (le Mondial) et je suis très content », a-t-il affirmé sur une radio néo-zélandaise, considérant que le pays désigné samedi par la Fédération internationale de football (FIFA) était désormais en mesure d’organiser un évènement comme le Mondial. Beaucoup de choses ont apparemment changé aujourd’hui. L’Afrique du Sud, qui a raté de près son Mondial africain en 2006, a pris sa revanche, sur le sort mais surtout sur la manière dont la FIFA fonctionne.
Aujourd’hui semble cependant être un autre jour aux yeux de Dempsey également. «Les stades sud-africains sont d’une certaine façon mieux préparés qu’ils ne l’auraient été pour 2006. Ils sont maintenant prêts à 100 %», a-t-il déclaré avant de conclure : «J’ai envoyé mes félicitations aux Sud-africains et je suis persuadé que ce sera un magnifique tournoi».