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La fuite des godasses refait surface

Pas moins de cinq joueurs du Wydad de Fès ont quitté leur club pour les Emirats Arabes Unis la semaine derniere. Ce fait divers de notre football aurait pu passer inaperçu si ce n’était pas la manière dont elle a été effectué. Le transfert a eu lieu sans le consentement des responsables du club et sans leur avis. Les joueurs du WAF sont donc partis jouer sous d’autres cieux de façon clandestine. Deuxième au classement du championnat du GNFII, ce n’est pas en perdant ses meilleurs éléments que le Wydad pourra réaliser son rêve. L’équipe fassie ambitionne d’accéder à la division élite au terme de cette saison. Mais elle devra peut-être batailler dur rien que pour sauver sa place en GNFII. Mais le fond du problème est moins l’incapacité du WAF à aller jusqu’au bout de son rêve en réussissant sa montée en GNF1, que l’immigration collective et clandestine de cinq joueurs. L’équipe, avec les potentialités énormes dont dispose la capitale spirituelle du Royaume, les efforts de ses férus qui sont légion, et les fonds que les responsables du club n’hésitent pas à débloquer pour recruter des joueurs de grande qualité professionnelle, pourra un jour s’en remettre mais le risque est de voir se proliférer ce phénomène sur l’ensemble des équipes marocaines. Un risque qui se vérifie puisqu’ il y a deux ans de cela, huit joueurs de la Renaissance Settat, partis au Canada pour participer à un tournoi, ne sont tout simplement jamais revenus. Plusieurs joueurs du Raja de Béni Mellal ont suivi le même itinéraire vers d’autres destinations. Eldorado des footballeurs marocains : les pays du Golfe. L’argent, un minimum de confort et surtout la promesse d’une vie meilleure, ça ne se refuse pas. Les joueurs peuvent être recrutés en bonne et due forme, selon un contrat entre leur équipe et le club recruteur, ce qui arrange les trois parties. L’autre possibilité est celle d’évoluer dans des clubs dits travaillistes. L’avantage dans cette deuxième option est que les footballeurs n’ont aucunement besoin de l’accord de leur équipe d’origine. C’est ce qu’ont fait les joueurs du WAF. Les dégâts sont énormes et c’est les équipes marocaines qui sont les grands perdants. Non seulement elles «perdent» des joueurs dont elles ont grand besoin, mais elles ne perçoivent pas le moindre sous sur ces transferts qui, en l’absence de contrat, ne le sont pas en vérité. A qui est la faute ? est ce qu’on doit tout mettre sur les dos des joueurs ? On ne peut pas en vouloir à un footballeur marocain, dont le talent est la seule source de revenu, de vouloir assurer son avenir. Une telle fuite des footballeurs, n’a rien d’élogieux ni pour notre football ni pour l’image de notre pays mais quand ces joueurs ne peuvent pas se réaliser matériellement au Maroc, quan ils évoluent dans un sport géré de manière artisanale, quand on leur propose mieux, quoi de plus légitime que d’aller chercher ailleurs.

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