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La relève tarde à se relever

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Après la mise à niveau économique, phénomène à la mode durant la fin des années 90 et qui a trouvé peu de preneurs, c’est au tour du sport d’embrasser cette tendance. Premières cibles : les trois locomotives du sport national, football, athlétisme et tennis. Pour le foot, le chantier est déjà entamé. L’athlétisme, ça sera pour bientôt, à partir du mois de septembre prochain, date de la tenue de l’assemblée générale de la FRMA. Mais qu’en est-il du tennis? Rien, du moins pour l’instant. Mais une chose est sûre. Ça mijote au sein de la Fédération royale marocaine de tennis.
Selon une source proche de cette fédération, sous couvert de l’anonymat, les membres des clubs ont demandé et demandent toujours la tenue d’une assemblée générale dans le plus bref délai. «Ce n’est pas normal. En six ans, la FRMT n’a tenu qu’une seule assemblée générale», déplore la même source. Même son de cloche chez Lakbir Haggouch, directeur du Grand Prix Hassan II.
Lors de sa dernière sortie médiatique, le directeur du plus grand tournoi de tennis au Maroc n’a pas caché son inquiétude quant à l’avenir de la petite balle jaune nationale. Pour lui, le moment est venu pour mettre en place un nouveau bureau fédéral avec un nouveau plan d’actions pour donner du sang neuf à ce sport. Lui qui a déjà rendu son tablier juste après la dernière assemblée générale, qui a eu lieu en 2002, avant de reprendre à nouveau ses fonctions. « La question qu’il faut se poser : pourquoi Haggouch tire-t-il la sonnette d’alarme maintenant et pas avant?», s’interroge notre source. La 20ème édition du Grand Prix Hassan II, à laquelle le président de la FRMT, Mohamed Mjid, voulait donner un grand éclat, a été un fiasco total : mauvais choix de la date du tournoi, du 15 au 22 mai, qui ne coïncide pas avec la période des vacances, et à une semaine des Internationaux de France de Roland-Garros, complexe Al Amal, presque vide, absence de nos deux champions Younès El Aynaoui et Hicham Arazi…
Le GP Hassan II, qui en principe devait assurer la relève, a raté sa vocation. «La relève, c’est en rapport avec les qualifs. Jouer les qualifs avec deux ou trois joueurs depuis toujours en dit long sur l’avenir du tennis. On est encore dans cette logique de faire bénéficier les jeunes de wild Cards afin de leur permettre de se mesurer avec les grands, comme à l’époque des Outaleb, Saber, Chekrouni… », a fait remarquer notre source. Généralement, la tenue d’une assemblée générale dans de telles circonstances crée des remous. Car les responsables ont des comptes à rendre. «Si assemblée générale il y a, je me demande qui va présenter le bilan de la commission technique», a tenu à souligner notre interlocuteur, allusion faite à Khalid Outaleb, ex-président de la commission technique, remercié il y a quelque temps par la FRMT. Et il n’y a pas que l’aspect technique. Le volet financier de la FRMT reste le plus attendu. «Cela fait deux ans que l’on vit dans l’anarchie totale. Il n’y a aucune gestion saine des finances de la fédération. C’est pour cela que la fédération de tennis ne veut pas convoquer une assemblée parce qu’elle sait très bien qu’elle doit rendre des comptes », a expliqué ce dernier.
Depuis la dernière réunion de la FRMT, le Maroc a abrité plusieurs événements tennistiques. À commencer par les phases éliminatoires de la Coupe Davis, dont la dernière rencontre est celle qui avait opposé, en février dernier, le Maroc à l’Argentine à Agadir. Au niveau organisationnel, le Maroc a abrité l’assemblée générale de la Fédération internationale de Tennis à Marrakech. «Cela nous a coûté de l’argent fou», a confié ladite source. Et ce n’est pas tout. Outre les championnats arabes prévus le mois prochain, auxquels prendront part les jeunes Tahiri, Lâarej et Zyadi, le Maroc affrontera, au mois de septembre prochain, l’équipe d’Australie, rencontre comptant pour les matchs barrages de la Coupe Davis. Ce qui nécessitera de nouveaux budgets. Dans les couloirs de la FRMT, on parle d’un déficit de 3 millions de DH. Selon notre source, l’instance dirigeante du tennis national n’a pas de quoi payer son personnel.

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