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La Yougoslavie, toujours plus haut

«Bravo, vous êtes incroyablement courageux, un peu fous, et finalement vous avez de la chance. Mais qu’est-ce que vous pouvez détruire les nerfs. Toutes mes félicitations et merci pour la joie que vous nous procurez». c’est en ces termes que le président yougoslave Vojislav Kostunica s’est exprimé dans une lettre transmise aux vedettes de l’équipe de Yougoslavie.
Pour la cinquième fois de son histoire, ce pays a remporté les championnats du monde de basket-ball. C’était en battant dimanche soir la surprenante équipe d’Argentine sur le score de 84 à 77 après prolongation. Une victoire acquise sur un sol américain où la Dream Team a été humiliée au cours de ces championnats, les vedettes de la NBA ayant encaissé trois défaites. « C’est merveilleux que nous ayons été capables de défendre notre titre et, pour la cinquième fois, nous avons prouvé que nous sommes les champions du monde », a déclaré Dejan Bodiroga, étincelant lors de cette finale avec 27 points au compteur, dont les neuf qui ont permis à son équipe d’arracher les prolongations face aux Argentins. De quoi provoquer la joie de tout un pays, sorti manifester son bonheur de voir son pays, qui passe par un marasme politique et économique de plus en plus criard, remporter un titre dont rêvent les meilleures équipes du monde, à commencer par les vedettes de la «Dream team» américaine. Le fossé entre les Etats-Unis et le reste du monde se réduit de plus en plus donc. Un constat par ailleurs positif pour une discipline restée l’apanage des Américains dans leur version NBA. Favorite de ce Mondial après sa victoire sur la même «Dream Team», la Yougoslavie est la première équipe à remporter deux titres consécutifs depuis le Brésil en 1963. L’équipe de rêve des Etats-Unis, construite pour gagner, a traversé le Championnat du monde de basket-ball messieurs dans son pays comme un fantôme, terminant à la sixième place, la plus mauvaise de son histoire, longue des quatorze éditions organisées depuis 1950. Une formation pour le moins ridiculisée et qui a dû céder la première marche du podium en 1998 à Athènes à la Yougoslavie, en raison d’une formation sans joueur NBA.
La «dream team» était certes privée des grandes vedettes comme Shaquille O’Neal ou Kobe Bryant. Mais elle devait, devant son public, tout écraser. Au final, seul la faible Algérie, la jeune Chine, l’inquiète Allemagne, la décevante Russie et l’inexpérimentée Nouvelle-Zélande ont subi sa loi. La progression du jeu dans le monde en général, et en Europe en particulier, explique en grande partie cette cinglante désillusion. Mais ce n’est pas la seule cause. Ces revers viennent également des limites du jeu à l’Américaine face à un basket plus complet, plus collectif. Les Américains ont compris, avec beaucoup de tristesse et tardivement, qu’ils n’étaient plus seuls au monde sur les parquets, surtout pas les plus forts. Des joueurs plus jeunes, plus rapides et plus déterminés existaient, notamment les stars les plus étincelantes évoluent dans la même NBA. L’Histoire peut se répéter, comme c’est le cas actuellement, mais on ne peut pas la refaire.

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