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Le hockey est méconnu au Maroc

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ALM : Quelles sont les raisons de l’absence du hockey de la scène sportive nationale ?
Kamal Ghallali : Le hockey est pratiqué au Maroc par une minorité faute d’infrastructures et de moyens financiers. Casablanca, la plus grande ville du Royaume, dispose d’un seul terrain de hockey en terre battue qui ne répond pas aux normes internationales exigeant un terrain synthétique. En plus, les hockeyeurs nationaux affrontent d’énormes obstacles pour accéder à ce terrain. En outre, les problèmes financiers ne permettent pas la promotion de ce sport. La subvention de l’autorité de tutelle accordée à la fédération cette saison est de l’ordre 150.000 dirhams. Le salaire annuel d’un joueur de football de GNF I, sans compter les primes de matches, dépasse largement cette subvention.
Comment gérez-vous cette somme ?
Heureusement que cette discipline connaît encore le bénévolat. Vous savez, le poste de directeur technique national n’est pas rémunéré.
Qu’avez-vous réalisé malgré ces entraves ?
Grâce à la conjugaison des efforts de plusieurs intervenants, cette discipline a pu être pratiquée hors Casablanca. Ainsi, ce sport est actuellement pratiqué à Sala Al Jadida puisqu’une section de hockey est née au sein de l’Union Sportive de Touarga (UST). Cette naissance a été effective grâce à la bonne volonté du secrétaire général du comité directeur de ce club, Abdelmalek Annbari. Par ailleurs, le bureau fédéral souhaite la naissance d’une section de hockey au sein des FAR, car les militaires pourront donner une impulsion à cette discipline surtout que le complexe sportif des FAR est le meilleur de toute l’Afrique du Nord avec une infrastructure moderne et un encadrement technique adéquat. C’est pourquoi les militaires pourront constituer à mon avis l’ossature d’une sélection nationale de haut niveau.
Qu’en est-il de notre équipe nationale justement ?
Pour former une sélection nationale, il faudrait créer des clubs avec de différentes catégories de jeunes. Cependant, les moyens financiers dont nous disposons n’attirent pas ces derniers séduits par les sports qui rapportent beaucoup plus d’argent. Chose tout à fait normale de nos jours. Même la subvention accordée par l’autorité de tutelle ne permet pas aux différents acteurs du hockey (joueur, arbitre et entraîneur) d’effectuer des stages à l’étranger. J’ai été obligé d’effectuer des stages à l’étranger à mes frais.
Quel est l’avenir de cette discipline dans notre pays ?
J’espère que la société civile fera confiance à ce sport, car la pratique sportive contribuera à éradiquer les différentes formes de la délinquance. J’espère également que le hockey, à l’instar des autres disciplines, disposera dans l’avenir d’infrastructures susceptibles de garantir son épanouissement, surtout que l’assemblée générale de l’Union Arabe de Hockey est prévue à Casablanca au cours du mois de septembre prochain.

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