Le relais de la torche a été réduit au strict minimum sur le plan spatial comme temporel : confiné à l’enceinte du stade nationale, il a débuté vers 07h10 GMT et s’est achevé à 08h30 GMT. Plus de deux mille policiers avaient été déployés pour tenir à l’écart d’éventuels manifestants, en petit nombre et qui n’ont pu s’approcher. Peu avant le départ du relais, au moins neuf manifestants, parmi lesquels un ressortissant néerlandais, ont été interpellés par des policiers en civil. Les protestataires réunis devant le stade national Bung Karno ont brièvement scandé «Pas de droits de l’Homme, pas de jeux Olympiques» et «Un peuple uni sera invincible», avant d’être appréhendés. Huit des manifestants ont été relâchés peu après tandis que le Néerlandais a été emmené au commissariat central de la police de Jakarta, selon des membres l’organisation de défense des droits de l’Homme Legal Aid. La flamme olympique est arrivée dans la nuit de lundi à mardi à Jakarta pour une dernière étape où elle ne pourra être vue que par des spectateurs dûment munis d’une invitation. Jakarta constitue la cinquième étape du parcours asiatique de la flamme olympique après Islamabad, New Delhi, Bangkok et Kuala Lumpur. Mais le relais à Jakarta ne pourra être vu que par 5.000 personnes munies d’une invitation, la torche étant gardée par plus de 2.000 policiers, ont annoncé les organisateurs. Le parcours qui a débuté mardi à 07h00 GMT a été réduit au strict minimum: la torche sera cantonnée dans l’enceinte du stade national Bung Karno, où ne pourront accéder que les invités, a expliqué Sumohadi Marsis, chef du comité indonésien pour la flamme olympique. «Personne ne pourra entrer dans la zone sans invitation», a-t-il assuré. «Nous souhaitions initialement donner à la population l’occasion de voir le relais de la flamme. Mais après des manifestations dans plusieurs pays nous nous sommes coordonnés avec le ministre chinois des Sports et nous avons décidé de changer le parcours», a indiqué Ritha Subowo, qui dirige le Comité sportif indonésien.