«Le TAS agonise ». Ce cri a été lancé avant le début de la saison par les dirigeants du club. La première phase du championnat de deuxième division du Groupement national de football (GNF II) leur a donné raison. A la 15ème journée, l’équipe très chère à feu Larbi Zaouli se classait à la dernière position du classement avec un total de 11 points.
Le glas sonnait alors pour une équipe qui a écrit des pages entières dans l’histoire du football marocain. A l’issue de la 25ème journée qui s’est déroulée il y a une dizaine de jours, le Tihad se trouvait toujours en bas du tableau, à la 14ème position plus précisément totalisant 25 points, mais le moral des troupes n’est plus comme il l’était au début. La raison en est une amélioration des résultats. Lors de la toute dernière journée de compétition, la 25ème, la formation de Hay Mohammadi a eu raison d’une équipe de Touarga (2-3) très coriace, menée par l’ancien international Abderrazak Khaïri et candidat sérieux à la montée en première division du Groupement national de football (GNF I).
Une journée auparavant, il avait haut la main remporté la confrontation régionale face à l’Union de Mohammédia (3-0). Dans le cadre d’un derby casablancais, le TAS avait, pour le compte de la 22ème journée, battu une équipe de Majd Al Madina en perte de vitesse également. Les raisons de ce sursaut sont toutes simples, selon les dirigeants du club. Elles ont un rapport direct avec la prise en main de la direction technique par Abdelkarim Zaouli, fils du fondateur du club Larbi Zaouli. C’était il y a six semaines, et depuis, les résultats ont décollé, n’hésitent pas à expliquer plus d’un. Mais cette légère amélioration dans le vécu du club ne peut en aucun cas cacher une forêt de problèmes. La présidente Samira Zaouli, fille du patriarche, garde la tête sur les épaules.
A plusieurs reprises, la seule femme dirigeante de club de football au Maroc met à nu les conditions désastreuses dans lesquelles évoluent son club. En effet, le TAS, et à l’instar des clubs du championnat national, tant en première qu’en seconde divisions, se trouve confronté à une terrible pénurie d’argent. Le club de Casablanca ne dispose pas de ressources financières permanentes, ce qui rend sa situation très précaire. A ceci s’ajoute également le problème du terrain. Les joueurs ainsi que le staff technique ne disposent pas de terrain pour ses entraînements. Le public, nombreux à avoir la formation dans son coeur, ne peut en outre pas la suivre quand elle évolue à domicile faute de terrain appartenant au club. Le rapprochement avec la feue équipe du TSC, et qui a fait couler beaucoup d’encre, entrait dans cette perspetive. L’autre mal qui ronge le TAS est d’ordre technique et se résume en l’absence d’encadrement des jeunes catégories. Le club, qui jadis a enfanté de grands footballeurs, se retrouve actuellement en grave pénurie de joueurs.