Difficile de tirer des enseignements de cette rencontre programmée au pire moment du calendrier, coincée entre deux journées de championnat et à une semaine de matches cruciaux en Ligue des champions. L’essentiel pour les Bleus et leur patron avait été acquis le 11 octobre en Roumanie (2-2), Domenech ayant sauvé sa tête au cours de ce déplacement à hauts risques. Mais cet ultime rendez-vous de l’année contre les coriaces Uruguayens a surtout confirmé les lacunes actuelles d’une équipe de France qui se prépare à vivre quatre premiers mois chargés en 2009 avec un amical contre l’Argentine de Maradona (le 11 février) et deux matches décisifs contre la Lituanie, le 28 mars et le 1er avril, sur la route du Mondial-2010. Domenech avait pourtant opté pour un 4-2-3-1 qui a toujours souri aux Bleus et leur assure une assise défensive solide. Mais sans grande motivation, malgré un Stade de France plein à craquer, et sans doute soucieux de se préserver, les joueurs français ont disputé ce match à un rythme de sénateur. La grande inconnue se situait au niveau du secteur défensif, mis à mal ces derniers mois (15 buts encaissés lors des 7 derniers matches). Sans Abidal, blessé, Mexès effectuait son grand retour après avoir connu une disgrâce à la suite de sa prestation catastrophique en Autriche (défaite 3-1), le 6 septembre, et Lloris avait été aligné dans les buts, profitant des déboires récents de Mandanda. Les deux joueurs se sont plutôt bien acquittés de leur tâche, même si Lloris n’a pas eu grand chose à faire, les attaquants uruguayens ayant rarement cadré leurs frappes. Mais la sérénité n’est toujours pas au rendez-vous au sein de la défense française, ballottée dans les airs et encore victime d’erreurs individuelles grossières comme sur cette passe mal ajustée d’Evra dont n’a pas su profiter Rodriguez (22e).