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Les cannes nationales en Syrie

© D.R

La sélection marocaine qui a pris part à la troisième édition des Championnats arabes de billard américain vient de rentrer, le week-end dernier, au pays. Conduits par la Fédération royale marocaine des sports de Billard et Snooker (FRMSBS), les champions marocains se sont mesurés, durant une semaine de compétition, aux adeptes de la discipline issus de onze pays. En effet, outre la Syrie, pays organisateur, l’édition 2003 a connu la participation de la Jordanie, le Liban, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, l’Algérie et, pour la première fois, l’Irak. En dépit de la situation confuse qui règne dans leur pays, les Irakiens sont venus et ils ont fait montre d’un niveau excellent. Les hôtes de cette compétition ont, pour leur part, fait preuve d’un professionnalisme manifeste. «Nous avons été éblouis par le sens de l’organisation et du savoir-faire dont ont fait preuve les Syriens. Le championnat était de très haut niveau et nous ne nous attendions pas à un tournoi de cette qualité», nous a déclaré Abderrazak Fahim, président de la FRMSBS. Côté marocain, la représentation, chez les hommes, était assurée par quatre joueurs parmi l’élite. La liste des dames, quant à elle, était composée des cinq meilleures du moment. À commencer par les descendantes d’Eve, ces dernières se sont battues comme des lionnes et ont vaillamment défendu leurs couleurs. La technicité et l’efficacité, que ces dames ont étalées, ont de quoi augurer d’un bel avenir pour la pratique féminine de cette discipline au Maroc. En effet, très jeunes et ne s’entraînant pas suffisamment, les Marocaines déploieront tous les efforts et mèneront la vie dure à leurs adversaires. Samira Mansour réussit, non sans difficulté, à s’adjuger la troisième place du podium, derrière une Syrienne et la nouvelle championne, venue d’Algérie. Trois autres Marocaines seront classées parmi les huit premières, ce qui est considérable. Il s’agit de Fatna Ritouni (5e), Rokia Abou Naïm (6e), qui avait battu la nouvelle championne au premier tour, et Hana Essatiî (7e). La cinquième Marocaine, Hasna Lotfi, était moins chanceuse et dût s’incliner dès le premier tour. La participation masculine fut moins fameuse puisque le meilleur classement marocain a été l’oeuvre de Adnane Hizam, en occupant la 18e place. Le trio vainqueur chez les hommes est par ailleurs composé du Liban (1er), la Jordanie (2e) puis les Émirats Arabes Unis. Karim Jaïz, Youssef Seklafe et Younes Serghini n’auront finalement pas pu aller loin dans le tournoi. Cependant, la modeste prestation de nos «as de la queue» trouve son explication dans le caractère «amateur» qu’ils revêtent. En effet, tous ces jeunes représentent ce qui pourrait s’apparenter à des «autodidactes». Ils se sont auto-formés dans diverses salles de jeu, avant d’intégrer des clubs dûment structurés. L’infirmité réside dans le fait qu’ils n’ont jamais été encadrés et «retouchés», jusqu’à aujourd’hui. À contrario, d’autres sélections présentes lors de l’édition syrienne étaient accompagnées de leurs entraîneurs, des professionnels anglais pour la majorité. Ceci s’explique par la jouvence de la fédération de tutelle qui manoeuvre par ordre de priorités. Tout d’abord, celle-ci travaille d’arrache-pied pour modifier la vision que l’on se fait de ce sport. Pour le commun des Marocains, le billard est un passe-temps auquel on s’adonne dans des salles de jeu où se rassemblent des cohortes de voyous. Or, la vérité est tout autre. C’est une discipline à part entière. Ce sont plutôt des tenants de salle de jeu, peu scrupuleux, qui ont été derrière cette étiquette néfaste, en privilégiant le gain sur les principes qui doivent prévaloir. Il faut également souligner le manque étouffant de moyens dont souffre la FRMSBS, qui n’a pas encore eu le temps de souffler sa première bougie. À ce propos, A. Fahim souligne que l’institution qu’il préside tient de plus en plus sur ses jambes et que l’éventail de ses atouts s’enrichit au fil des jours. «Nous sommes conscients, au niveau de la fédération, qu’autant il y a du pain sur la planche, autant les moyens manquent cruellement. Parmi nos priorités figure l’urgence de doter notre sélection d’un entraîneur digne de ce nom et dans ce contexte, nous sommes en contact avec un instructeur philippin. Il s’occupera de la formation et l’encadrement de nos jeunes. En principe, il devrait être opérationnel après le prochain Championnat national », indique, non sans optimisme, le président de la fédération. Par ailleurs, les Championnats arabes de pool ont vu le jour au Maroc, Casablanca ayant abrité la première édition en 2001. à l’époque, seuls quatre pays y avaient participé. Une participation qui s’est amplifiée lors de la seconde édition, à Beyrouth, où elle est passée à neuf pays. La présence de onze pays cette année atteste que l’avenir de ce challenge s’annonce sous les meilleurs auspices.

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