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Les stades de football face au racisme

© D.R

L’UEFA menace d’exclure de ses compétitions les clubs coupables d’indulgence avec les problèmes de racisme. Désormais, tous ceux qui tolèreront des agissements terroristes dans les stades de football se verront lourdement punis.
Le vice-président de l’UEFA, le Norvégien Per Ravn Omdal, qui considère la lutte contre le racisme dans le football "comme prioritaire", a menacé les clubs "laxistes" envers le racisme "d’exclusion pure et simple" des compétitions européennes. L’UEFA est même "prête à mettre en oeuvre des sanctions qui iront de l’amende à la fermeture de stade, et même à l’interdiction faite aux équipes de participer aux compétitions si des incidents devaient se répéter aux mêmes endroits", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. 
Cette conférence intervenait après une rencontre avec des membres du Parlement européen auteurs d’une proposition de résolution visant à renforcer le combat contre le racisme. 
Passant en revue toute une série d’incidents survenus dernièrement, Per Ravn Omdal a également lancé un appel aux arbitres. Chaque   arbitre devrait désormais prêter davantage attention aux  provocations dans les stades et ne pas hésiter à interrompre ou arrêter les matches avant leur terme.
"A ceux qui ne se sont pas réveillés, vous devez vous réveiller", a-t-il déclaré. Et d’ajouter : "Un arbitre peut faire beaucoup (pour lutter    contre le racisme). Il ne peut y avoir de banalisation. Il faut prêter   davantage attention aux provocations dans les stades et ne pas hésiter à suspendre voire arrêter définitivement les matches quand c’est nécessaire".  
Le vice-président de l’UEFA n’a pas omis de mettre en garde les clubs de football.  Il a déclaré à Reuters que "Les clubs, joueurs et fédérations jugés coupables seront punis sévèrement et exclus du  sport si nécessaire". Le message est clair, les clubs ne doivent donc en aucun cas tolérer le racisme sinon ils peuvent être mis hors compétition.
L’ancien joueur britannique de Celtic Glasgow (Ecosse), de Chelsea (Angleterre) et de Bari (Italie), Paul Elliot, était présent mardi à Bruxelles en qualité de représentant des joueurs. Il s’est d’ailleurs félicité "des intentions affichées par les instances" tout en réclamant "du concret". 
"En tant que joueur de couleur, j’ai souffert de ce fléau, de ces cris de singes qui m’étaient adressés devant mes propres parents venus m’encourager au stade", s’est souvenu Elliot. Le joueur a aussi beaucoup insisté sur la responsabilité de chacun ("parents, éducateurs, entraîneurs, joueurs, dirigeants") dans la lutte contre le racisme.
L’euro-député britannique Claude Moraes partage entièrement cet avis. "Il y a beaucoup de souffrance dans ce beau jeu", a-t-il commenté.
Plusieurs championnats européens ont récemment été le théâtre d’insultes racistes proférées à l’encontre de joueurs, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas notamment. Un phénomène qui ne cesse de se développer et de manière très dangereuse. Tout le monde devrait se sentir concerné, les joueurs, les clubs, les arbitres, les entraîneurs et bien sûr les fans de football qui sont souvent les premiers à faire des commentaires racistes.


Zoro : «Symbole de lutte  contre le racisme»
Le défenseur ivoirien de Messine (1re div.italienne de football), MarkZoro, cible dimanche dernier de choeurs racistes des tifosi de l’InterMilan, sera probablement désigné capitaine de sa formation pour leprochain match de Championnat à Trévise, rapporte mercredi la Gazzettadello sport. "Zoro est en ce moment le modèle de la façon de penser denotre club, qui accueille depuis des années des joueurs de diversesnationalités et qui deviendra bientôt le symbole de la lutte contre leracisme dans le sport national. Nous l’admirons pour ce qu’il a fait,nous sommes citoyens du monde et continuerons de l’être…", anotamment affirmé le président du club sicilien Pietro Franza. Zoro,avait fondu en larmes après avoir été de nouveau la cible d’insultesracistes de la part des "ultras" milanais, alors qu’il s’apprêtait àramasser le ballon hors du terrain de jeu. Il avait été accueilli pardes imitations de cris de singes, comme sur beaucoup de stadesitaliens. En larmes, Zoro, 21 ans, avait pris en mains le ballon ets’était dirigé immédiatement vers le juge de touche, puis versl’arbitre, avec l’intention de quitter le terrain.  Entouré et consolépar les joueurs de l’Inter, en parti en Adriano, il avait toutefoisaccepté de finir la partie qui s’est terminée sur la victoire (2-0) desMilanais.

• AFP


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