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L’Euro 2008 sous la loupe

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L’Euro 2008 imposera pour la première fois à ses participants des contrôles sanguins destinés notamment à détecter l’hormone de croissance (hGH), un symbole de l’engagement de l’UEFA et du football en général dans la lutte antidopage. Aucun grand événement sportif n’a échappé ces dernières années au contrôle du sang exceptée la Coupe du monde 2006 où la Fédération internationale (FIFA) avait cru pouvoir s’épargner cette dépense au motif que les tests sanguins s’étaient révélés «inutiles» quatre ans plus tôt, lors de leur première mise en oeuvre. Le pas franchi par l’UEFA est donc significatif, malgré une efficacité attendue plus que douteuse. Il serait en effet surprenant que le test de l’hGH, qui sera pratiqué en direct par les laboratoires de Lausanne (Suisse) et Seibersdorf (Autriche) pour la première fois lors d’une grande compétition depuis les Jeux d’Athènes en 2004, fasse sa première victime dans les rangs des 16 équipes en lice. Notamment parce que les échantillons sanguins ne recèlent que durant trois à quatre jours des traces d’un produit dont on soupçonne pourtant la large utilisation hors compétition. Il semble également peu probable que l’un des 368 joueurs engagés dans l’Euro tombe pour transfusion homologue ou utilisation d’hémoglobines de synthèse, les autres faits de dopage dont la détection est basée sur l’analyse du sang et dont les tricheurs usent de préférence en période de repos lorsque le maillage des contrôles, déjà souple dans le football, se relâche encore. «On peut parier sans prendre de risque que les contrôles de l’Euro seront tous négatifs», annonce ainsi l’expert Alessandro Donati, chantre de l’antidopage italien, dénonçant l’hypocrisie d’une lutte basée sur des contrôles «peu efficaces». Dans le foot en particulier. Qu’importe. L’UEFA a atteint l’un de ses premiers objectifs en confortant la (bonne) réputation de sa politique antidopage due notamment au grand nombre de contrôles pratiqués hors compétition et alignée pour l’occasion sur de grands championnats nationaux européens qui pratiquent déjà les tests combinés sang-urine.
En la matière, le style volontariste de l’UEFA tranche avec celui du président de la FIFA, Joseph Blatter, pourtant membre de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Sur le plan juridique, l’UEFA fut déjà plus prompte à adhérer aux principes d’un code mondial antidopage (2005) que la FIFA a longtemps boudé sous prétexte qu’il ignorait la particularité du football.
Et lui imposait notamment des sanctions normatives (deux ans, puis suspension à vie pour une récidive). A ce titre, le code révisé qui sera effectif en janvier 2009 est une grande victoire pour  Blatter car il institue la fameuse flexibilité des sanctions que le football réclamait.

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