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Liga : l’année du FC Barcelone

© D.R

Cette saison a consacré la réussite du modèle économico-sportif du FC Barcelone, champion d’Espagne de football et finaliste  de la Ligue des champions, en même temps qu’elle a mis en lumière les carences  de celui du Real Madrid, richissime mais sans trophées depuis 2003.
C’est l’histoire d’un club (le Barça) qui gagne tout ou presque depuis deux  ans (deux Ligas et une finale de C1 à jouer), possède certains des meilleurs  joueurs de la planète (Ronaldinho, Eto’o, Messi, Deco) et, en plus, fait des  bénéfices (10 M d’euros à mi-saison).
Forcément ça fait des envieux, surtout chez son plus grand adversaire, le Real Madrid, qui gagne beaucoup d’argent mais n’accroche plus un titre à son  palmarès depuis 2003.
A la question "Ca vous fait mal de voir le sourire de (l’entraîneur)  Rijkaard au Barça ?", l’expérimenté défenseur du Real, Michel Salgado,  répondait, sans détours : "C’est normal, ils travaillent bien et ils ont  retourné la situation. C’est très douloureux de voir le Barça gagner des titres, mais ils le méritent. C’est une envie saine. Ce que nous voulons c’est améliorer notre situation".
La situation du Real Madrid est loin d’être enviable, mais cela pourrait être pire. Le club ne gagne plus rien depuis trois saisons, mais parvient toujours à sauver la face en se qualifiant pour la Ligue des champions.
Ce que n’avait pas réussi à faire le Barça à l’issue de la saison 2002-2003. Alors que le Real Madrid était sacré champion d’Espagne pour la 29e fois de son histoire, le FC Barcelone terminait à la 6e place, synonyme de qualification pour la "petite" Coupe de l’UEFA. Mais c’était certainement un mal pour un bien.
Car c’est à ce moment là que tout a commencé pour le trio Laporta,  Rijkaard, Ronaldinho. Juin 2003 : avec comme slogan "Le Barça avant tout", Joan  Laporta, avocat âgé de 41 ans, est élu président du club devant le favori, le  publicitaire Lluis Bassat.
Laporta commet pourtant une erreur en annonçant le venue prématurée de l’Anglais David Beckham. Finalement "Becks" signe au Real Madrid. Pas si grave, cela ouvre la porte en juillet à Ronaldinho, qui ne s’éclatait pas vraiment au Paris SG.  Dans le dossier de l’entraîneur, la nouvelle équipe dirigeante veut engager le Néerlandais Guus Hiddink, le "magicien" qui a fait de la Corée du Sud un  demi-finaliste au Mondial-2002. Mais Hiddink refuse. Le Barça se "rabat" alors sur son compatriote Frank Rijkaard, nettement moins expérimenté. Mais le club catalan n’aura pas à le regretter.
Après une première moitié de saison difficile en 2003-2004 (le club est 7e  après 19 journées, à 16 points du leader Valence), le Barça finit en trombe et  termine deuxième, à cinq points du champion valencien.
Le premier objectif est atteint : retrouver la Ligue des champions.
Et puis tout s’enchaîne comme dans un rêve pour Laporta, Rijkaard, Ronaldinho et Eto’o (qui a rejoint le club à l’intersaison).
Un titre de champion, le premier depuis 1999, à l’issue de l’exercice 2004-2005. Un bien conservé cette saison, avec en prime le Ballon d’Or pour le Brésilien. Et maintenant, tout le monde à Barcelone attend la Coupe "aux grandes oreilles". Pour une consécration totale.

Sébastien Guin
(AFP)

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