Lyon, qui a tenu la première qualification de son histoire pour une demi-finale de Ligue des champions de football jusqu’à la 88e minute, mardi à San Siro face à l’AC Milan, est tombé (3-1) de façon cruelle, Filippo Inzaghi se chargeant de balayer son rêve fou avec un doublé.
Les grandes équipes européennes, ce que Lyon est peut-être doucement en train de devenir mais n’est toujours pas, sont éternelles. L’AC Milan l’a encore prouvé. Les Rossoneri sont passés, pas les Nerazzuri. L’Inter, victorieuse 2-1 à l’aller, s’est inclinée à Villarreal (0-1), qui devient du coup l’invité surprise du dernier carré. Virtuellement éliminés à la 88e minute (1-1), les Milanais n’ont pas baissé les bras ni relâché leurs efforts : le diablotin Inzaghi est alors sorti de sa boîte pour glacer le sang des Lyonnais et de leur 9000 supporteurs.
Shevchenko a ensuite corsé l’addition (90+3), rendant le score final un peu injuste en regard de la prestation lyonnaise, sorti pour la 3e année d’affilée en quarts de finale de C1. Dur.
Sans cette petite faute, ce petit relâchement sur le deuxième but amené par Shevchenko, l’OL serait en demi-finales à l’issue d’un match digne d’un grand d’Europe. Mais, l’important à ce stade de la compétition, aiment à répéter les entraîneurs, c’est surtout de soigner les détails. Mardi, Lyon a payé cher, très cher pour apprendre.
Si au match aller (0-0), l’OL avait trop respecté le grand et vénérable Milan, les doutes semblaient s’être envolés à San Siro et Lyon a su produire du jeu. C’est d’ailleurs une équipe lyonnaise de gala, dans une configuration très offensive, ce qui en disait long sur les ambitions de Gérard Houllier, qui a fait vaciller le Milan . Les Lyonnais avaient beau avoir encaissé un but alors qu’ils dominaient les Milanais – le coup préféré des équipes italiennes ! – ils ont réagi avec éclat. Et c’est par une tête rageuse de Diarra (31e) que l’OL avait vite répondu à la tête victorieuse d’Inzaghi (25e).
Mais dans quinze jours, c’est donc l’immortel AC Milan qui recevra le FC Barcelone ou Benfica. Le projet fou, l’objectif démesuré des Lyonnais – la finale au Stade de France le 17 mai- s’est envolé à San Siro, là même où le rêve européen d’une multitudes d’autres équipes s’est fracassé.