L’Italie, qui attendait depuis toujours une championne dans un tournoi du Grand Chelem, l’a enfin trouvée samedi en Francesca Schiavone, couronnée à Roland-Garros sur le tard, à 29 ans, après une finale remportée avec panache face à Samantha Stosur 6-4, 7-6 (7/2). Rien n’indiquait pourtant que cette interminable disette allait prendre fin cette année. On pensait à Justine Henin, aux Williams, voire à l’une des représentantes de l’armada russe, mais pas à cette quasi trentenaire classée à la 17e place mondiale, qui n’avait jusque-là à son palmarès que trois titres mineurs et ne semblait pas devoir quitter son statut d’honnête joueuse du circuit. En finale non plus, Schiavone n’était pas favorite face à l’Australienne, N.7 à la WTA, qui l’avait dominée quatre fois en cinq rencontres et s’était offert à Paris l’actuelle N.1 mondiale Serena Williams et deux ex-titulaires du poste, Justine Henin et Jelena Jankovic.
Pour compenser son déficit de puissance, la petite Milanaise (1,66 m) a eu le grand mérite de parier sur l’audace, quand tant d’autres novices se laissent envahir par la crispation lors de leur première finale, à l’image de son adversaire du jour, très décevante.