Le milieu de terrain vedette du Mali, Seydou Keita, joueur du FC Barcelone, a lancé un appel «à la paix» dans son pays secoué par des rébellions au nord, dimanche après la qualification du Mali pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations-2012 aux dépens du Gabon. «J’aimerais dire à mon peuple, à mon pays, ce qui nous arrive aujourd’hui ce n’est pas normal. On n’est pas habitués à ça. Tout ce que je demande, c’est de faire la paix. On est tous des Maliens. Ce n’est pas normal qu’on se tue entre nous», a affirmé Keita au cours d’une conférence de presse après la rencontre. «J’ai la peur au ventre. On lance un message au président de faire le maximum pour que cette situation s’arrête, que les gens du nord arrêtent de se tuer entre eux. Ce n’est pas normal. On est tous des Maliens. Ce soir, on est content (de la qualification) mais en même temps, on est très tristes. Aujourd’hui, on devrait être content, mais ce n’est pas le cas. On est triste», a-t-il ajouté. La rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) ainsi que d’autres rebelles touareg ont lancé le 17 janvier une vaste offensive dans le nord du Mali, la plus importante depuis 2009. Plusieurs villes ont été attaquées, provoquant l’exode d’au moins 10.000 personnes qui ont trouvé refuge dans des campements au Mali, mais aussi au Niger et en Mauritanie. Les troupes des rebelles touareg ont été dernièrement renforcées par le retour de combattants ayant servi en Libye pour l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. La reprise de la rébellion a provoqué des manifestations de familles de soldats dénonçant la gestion de la crise par le pouvoir, ainsi que des mouvements xénophobes à l’encontre de civils du Mali à la peau claire (Touareg et Arabes) et contre des Mauritaniens vivant dans ce pays.