Rencontre interdite aux cardiaques tellement l’intensité dans le jeu était de mire. D’un côté l’équipe des FAR qui mène le bal de la division d’élite et qui est en quête d’une autre consécration et de l’autre un Mouloudia qui patauge au bas du classement mais qui refuse de se soumettre à la logique sportive et tente l’impossible pour sauver sa saison. La seule fausse note selon les dirigeants des deux équipes était la faiblesse de l’arbitrage qui a été critiquée de tout bord. Le président du MCO est allé loin en affirmant qu’il avait contacté la commission d’arbitrage avant la rencontre pour refuser un arbitre qui a souvent lésé son équipe mais en vain. Même son de cloche chez certains dirigeants militaires qui avancent que l’arbitre avait signalé des hors jeux imaginaires contre leur équipe. Sur le terrain, M. Salim a brillé dans le registre des contre-performances en laissant, entre autres des joueurs, qui se soignaient en dehors du terrain, accéder à la pelouse directement de la ligne de but.
Sur le plan du jeu, la partie fut forte en engagement physique et en rebondissements car dès la quatrième minute Nicolas en appel de balle fustige le keeper Askari de plus de vingt mètres. Un but qui a ressuscité l’espoir chez les locaux mais qui a enflammé la partie du moment que le leader s’est senti touché dans son orgueil et a récidivé de plus belle. Lamnasfi sur la gauche et El Bassil sur la droite allaient se mettre en évidence par leurs accélérations et leur technique. Alors que Akeddar et El Basri fixaient facilement la défense axiale locale. La tâche fut rude pour Meddah et Rahmani qui tentèrent d’atténuer l’ardeur des militaires. Seule fausse note défensive est le nombre important de fautes commises près de la surface de réparation. C’est sur l’une d’elles que le libéro Bendriss exploita un mauvais emplacement du mur local pour envoyer Charef aux pâquerettes à la 28ème. Un but d’égalisation qui en appelait d’autres si ce n’est la précipitation d’El Basri qui rata lamentablement à la 35ème. La seconde période a connu un scénario identique puisque le Mouloudia allait de nouveau prêcher dans ses fautes personnelles, à l’instar de la faute commise conjointement par Laitim et Charef. Ce dernier, au lieu de laisser un ballon des plus anodins échouer en corner, tenta le sauvetage inutile. Le ballon fut récupéré par El Bassil qui n’avait qu’à ajuster sa frappe pour doubler la mise. Cinq minutes plus tard et sous l’impulsion d’un Jalal Tire, très actif sur la droite, l’opportuniste Dialou allait faire parler sa maîtrise aérienne pour réaliser le heading parfait qui donna l’égalisation aux locaux. Contacté après le coup de sifflet final, l’entraîneur Madih n’a pas caché sa déception puisque son équipe a laissé filer deux autres points qu’elle pouvait remporter. Des joueurs, trop confiants, qui ratent de nettes occasions est inquiétant pour une équipe qui court derrière trois lièvres : la Ligue des champions africains, le championnat national et la Coupe du Trône, a-t-il ajouté. Des ajustements s’imposent pour que l’équipe maintienne le cap. Ceci dit, le nul à Oujda est équitable du moment que le MCO a fait preuve d’une grande volonté pour sauver sa place, a conclu Madih.