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Nadal triomphe à Roland-Garros

Le jeune Espagnol Rafael Nadal (N°4) a enlevé au galop son premier titre du Grand Chelem en écoeurant l’Argentin Mariano Puerta en quatre sets de courses folles, dimanche, en finale du tournoi de tennis de Roland-Garros.
Né il y a 19 ans dans une famille partagée entre le tennis et le football, le Majorquin, vainqueur 6-7 (6/8), 6-3, 6-1, 7-5, aurait aussi bien pu réussir une grande carrière sur le tartan, sur toutes les distances.
Pendant 3 heures et 24 min, il a sprinté sans s’essouffler pour remettre en jeu des balles que lui seul est capable d’aller chercher.
Il fallait ce talent exceptionnel de défenseur pour mettre en échec les tentatives de Puerta, finaliste totalement inattendu, qui pointait à la 440e place mondiale, il y a un an après une suspension pour dopage à un anabolisant.
Comme personne ne lui donnait la moindre chance d’inquiéter le nouveau roi de la terre battue, l’Argentin de 26 ans des frappes liftées, petites balles croisées et même avancées vers le filet.
Gêné par un coup droit presque aussi impressionnant que le sien, Nadal a même dû sauver trois balles de set à 5-4 sur service adverse pour empêcher Puerta de prolonger jusqu’à la cinquième manche la première finale entre gauchers depuis le début de l’ère Open, en 1968.
"N’abandonne jamais" N’importe qui aurait tremblé dans cette position, mais pas Nadal.
«Chaque fois que j’étais en difficulté, je n’ai pensé qu’à lutter. Ça doit être naturel chez nous. Mon oncle (son entraîneur Toni Nadal) et toute ma famille n’ont cessé de me répéter : lutte et n’abandonne jamais». Nadal a réussi à faire tourner définitivement la rencontre en allant chercher au bout du monde plusieurs passing-shots exceptionnels.
«Même Agassi, on l’a vu nerveux en finale de Roland-Garros. Mais lui non! Si jeune et dans des situations si difficiles, c’est surprenant et admirable», a dit le vaincu.
Comme Roger Federer en demi-finale, Puerta ne pouvait faire jeu égal avec Nadal qu’en état de surchauffe. En dehors de ces périodes, Nadal l’a saoulé de ses grands coups droits liftés. Quand il n’explosait pas tout de suite, il l’obligeait à s’époumonner sur des amorties que seul un double de lui-même aurait pu atteindre. Ce jeune Majorquin a atteint le nirvana des joueurs de terre battue dès sa première participation, un exploit que plus personne n’avait réussi depuis Mats Wilander en 1982.
«J’ai pleuré. C’est un moment très fort où tu vois tout ton travail, tous tes sacrifices récompensés. Pour la première fois de ma carrière, j’ai pleuré», a avoué le champion, entré dans l’histoire au mois de novembre en devenant le plus jeune vainqueur de l’histoire de la Coupe Davis.
En cinq mois, le Majorquin a remporté tous les tournois qui comptaient pour lui sur cette surface (Monte Carlo, Rome, Barcelone, Roland-Garros) et affirmé sa supériorité sur les meilleurs spécialistes, Guillermo Coria ou Richard Gasquet, et sur le N.1 mondial, Roger Federer, qu’il a battu le jour de ses 19 ans. Il lui reste maintenant à apprivoiser le gazon. Même si l’herbe anglaise n’est pas a priori sa tasse de thé, il faudra quand même se méfier de lui à Wimbledon dans deux semaines, si l’on en croit Mariano Puerta. «S’il s’est mis dans la tête de le gagner, je crois qu’il va y arriver un jour. Nous sommes en train de parler de quelqu’un qui va marquer l’histoire du tennis, qui va devenir une légende», a dit l’Argentin.

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