A 52 ans, Domenech est paradoxalement désigné au terme d’une « non campagne ». Contrairement aux autres candidats, le désormais ex-sélectionneur des Espoirs s’était contenté de faire savoir qu’il était disponible en tant que membre de la Direction technique nationale (DTN). « Domenech bénéficie aussi d’un fort appui d’Aimé Jacquet, qui est un orfèvre en la matière puisqu’il a gagné la Coupe du monde en 1998 », n’a pas manqué de souligner Claude Simonet, le président de la Fédération (FFF), au moment d’expliquer son choix. Alors que la lutte pour la succession semblait depuis longtemps devoir se résumer à un duel Blanc-Tigana, deux anciens internationaux, Jacquet a bouleversé les pronostics en se livrant à un brillant plaidoyer en faveur de la DTN, donc de Domenech, lors d’un conseil fédéral vendredi.
Un conseil qui se sera révélé décisif pour faire passer Domenech du rang d’outsider à celui de candidat du consensus. Afin de ne pas être accusé d’avoir choisi le candidat d’untel ou d’untel, M. Simonet avait en effet répété à plusieurs reprises que son souci était de trouver un nom qui fasse l’unanimité. Bien aidé par l’intervention de Jacquet, celui-ci est parvenu à trouver la perle rare.
« Plaisir » Qui plus est, à quelques mois de la fin de son mandat (février 2005), lequel pourrait bien être le dernier, M. Simonet a affirmé son autorité, notamment vis-à-vis de Michel Platini, ancien international aujourd’hui vice-président de la Fédération, qui n’avait pas caché que sa préférence allait à Tigana. « J’ai envie que le nouveau sélectionneur signe un contrat de quatre ans avec des objectifs à atteindre annuellement », a par ailleurs indiqué M. Simonet. Un « contrat de progrès » dans lequel figurerait « un objectif de qualification au Mondial-2006 et un objectif d’aller en demi-finales de la Coupe du monde ».
• Grégoire Lemarchand (AFP)
