«Est-ce que Capello sera au Camp Nou?», le stade du FC Barcelone où le Real affronte dès samedi 10 mars son grand rival lors d’une partie délicate de la 26è journée de la Liga, se demande la presse espagnole.
Le directeur sportif du Real, Pedja Mihatovic, a paru hésiter mercredi soir après la défaite à Munich, indiquant d’abord que «oui, il sera sur le banc de touche» à Barcelone, avant de préciser aux médias espagnols qu’il «ne pouvait pas dire» si ce serait vraiment le cas.
Mijatovic a ajouté qu’il était «préoccupé» par ce qu’il avait vu à Munich et qu’il se «posait beaucoup de questions», déclenchant de nouvelles spéculations sur un départ de Capello, arrivé l’été dernier au Real.
Ce dernier, actuellement 4e au classement de la Liga à 6 points du leader FC Séville, est menacé d’une «nouvelle année en enfer» et d’une 4è saison consécutive sans aucun titre, surtout s’il perd samedi à Barcelone, note le quotidien “El Pais“.
L’ensemble des médias espagnols, à l’image du quotidien sportif “Marca“, estime que le Real avait «fait cadeau des quarts de finale» de la Ligue des champions à un «très mauvais Bayern», grâce au but de Roy Makaay au bout de 10 secondes, le plus rapide de l’histoire de la compétition.
Mais c’était surtout l’entraîneur italien qui était sous le feu des critiques en raison de ses choix tactiques contestables, notamment avec un milieu de terrain renforcé et inefficace, Diarra, Emerson, Gago, aligné au début de la rencontre face au Bayern.
Autre son de cloche chez les adversaires. Ottmar Hitzfeld, entraîneur du Bayern Munich, a déclaré en effet : «Nous avons marqué deux fois, mais nous aurions pu gagner 3-1 ou 4-1. Tout était possible dans ce match. Nous avons eu quelques problèmes défensifs en fin de première mi-temps, mais nous nous sommes bien repris en seconde période, cela m’a fait plaisir. Quant au penalty litigieux, accordé pour une faute de Lucio sur Robinho, c’était un cadeau pour le Real qui s’est remis en selle. Les trois ou quatre dernières minutes ont été difficiles, mais la qualification est méritée.
Nous avons eu plus d’occasions et nous avons joué vers l’avant, nous avons toujours cherché à marquer. Nous pouvons être fiers d’avoir battu le Real, qui est toujours une grande équipe.
C’est bien d’être parmi les huit derniers, c’est bon pour notre image, et tout reste possible».
Pour sa défense, Fabio Capello a déclaré : «Nous avions besoin de mettre la pression et de bien nous comporter collectivement pour nous qualifier.
On ne peut pas faire des changements dès les trente premières secondes. Roberto Carlos, auteur d’une perte de balle décisive, est un joueur d’expérience, cela peut arriver de faire des erreurs, aucun joueur ne peut être à 100% pendant toute la saison. Mais nous avons bien joué, nous avons eu des occasions, mais nous n’avons pas pu les concrétiser et nous n’avons pas eu de chance». La chance, c’est justement ce dont a besoin l’entraîneur madrilène pour faire face aux jours à venir et surtout à une presse qui lui est de plus en plus hostile.
L’Italien «est quelqu’un d’inutile qui a fait perdre un an au Real dans un moment très délicat», assénait le journal sportif AS.
«Mon avenir dépend du président», a déclaré, mercredi dernier, Capello à l’issue du match.