Comment voyez-vous le football au Maroc durant les dernières années ?
Roger Milla : Premièrement, le Maroc était toujours capable de relever tous les défis et jouer les premiers rôles sur les scènes continentales et internationales. Aujourd’hui, je ne trouve pas les mots pour décrire la situation de ce sport au Maroc. Le football marocain a reculé depuis la CAN de 2004 en Tunisie où l’équipe était finaliste. L’équipe nationale n’a pas été au rendez-vous lors des éliminatoires de la Coupe du monde et la Coupe d’Afrique des nations-2010. Je pense qu’il faut mettre sur pied une bonne organisation pour avoir une bonne équipe. Il faut constituer une équipe solide, soudée et surtout homogène pour bien représenter le pays dans les prochaines échéances.
Optez-vous pour un entraîneur marocain ou étranger pour l’équipe nationale ?
Je pense que c’est une question de confiance ni plus ni moins. Il faut donner confiance aux entraîneurs nationaux et savoir bénéficier de leurs expériences. Le Maroc a vraiment une pépinière de bons et grands entraîneurs marocains. Il faut juste leur donner un peu de temps et de chance. Il s’agit en l’occurrence de Baddou Zaki qui a pu qualifier l’équipe marocaine à la CAN-2004, Aziz Bouderbala, Krimo, Salaheddine Bassir et biens d’autres anciens footballeurs internationaux qui possèdent une grande et riche expérience dans ce domaine.
Vous avez une riche et bonne carrière au football. Pourquoi n’avez-vous pas penser à entraîner ?
Je n’ai jamais pensé à entraîner parce que cela ne m’intéresse pas ce domaine. Aujourd’hui, je m’occupe de ma fondation «Cœur d’Afrique». C’est une fondation qui s’occupent des enfants au Cameroun que j’ai fondée avec des amis. Une fondation qui lutte contre les discriminations en matière de santé, d’éducation et de sport.