Li Na a ouvert une page de l’histoire du tennis et de son pays en devenant samedi la première Chinoise et Asiatique à remporter un tournoi du Grand Chelem, sur la terre battue de Roland-Garros, une surface qu’elle n’aurait jamais imaginé pouvoir apprivoiser. Cette victoire historique 6-4, 7-6 (7/0) en finale sur l’Italienne Francesca Schiavone, tenante du titre, a empli de fierté la Chine. Et peut-être donné le signal de l’expansion en Asie d’un sport depuis toujours dominé par les Européens, Américains, Australiens et Sud-Américains. Toujours agréable malgré un anglais hésitant, indépendante d’esprit tout en conservant des liens étroits avec son pays, Li, 29 ans, a tout pour devenir une formidable ambassadrice du sport chinois, au même titre que le basketteur Yao Ming ou l’athlète Liu Xiang. «C’est un rêve devenu réalité», a glissé Li Na dans un grand sourire. «La Chine n’a jamais eu de grand champion (de tennis). Beaucoup de joueurs travaillent très dur pour ça en Chine.» «Des amis m’ont dit que les gens pleuraient en Chine, tout le monde est enchanté là-bas», s’est-elle réjouie. «Je pense que le tennis va grandir encore et encore en Chine.»