C’est le deuxième titre du Grand Chelem gagné par Kuznetsova, 24 ans à la fin du mois, après l’US Open 2004. Depuis, elle s’était inclinée à deux reprises en finale, à Roland-Garros en 2006 et à l’US Open en 2007, à chaque fois contre la Belge Justine Henin. La joueuse de Saint-Pétersbourg est la deuxième Russe à s’imposer à Paris, après Anastasia Myskina en 2004. Révélée à l’âge de 19 ans par sa victoire surprise à Flushing Meadow, Kuznetsova a presque toujours fait partie depuis du Top 10, voire du Top 5, depuis mais n’avait plus atteint la consécration à cause d’une tendance à fléchir mentalement dans les moments cruciaux.
«ça fait tellement d’années que j’attends ça en Grand Chelem. On ne peut pas imaginer à quel point c’est important pour moi. C’est mon tournoi préféré, je suis comblée de l’avoir gagné», a dit la gagnante, soulignant qu’elle avait perdu souvent dans sa carrière en «ayant eu des balles de match». Samedi, elle a tenu le coup face à une adversaire partageant la même fragilité. Elle avait déjà montré des progrès dans la maîtrise de ses nerfs lors de son quart de finale, très disputé, face à Serena Williams.
«Quand je suis entrée sur le terrain, je savais que ça allait bien se passer. Je n’ai pensé qu’à mon jeu. J’étais calme, comme à l’US Open en 2004», a dit la championne. La sœur cadette de Marat Safin, 23 ans, est apparue extrêmement tendue, comme lors de ses deux premières finales de Grand Chelem perdues, l’année dernière à Roland-Garros contre la Serbe Ana Ivanovic et en janvier à l’Open d’Australie face à Serena Williams.