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Tous pour 2010 !

© D.R

Fort de sa longue expérience professionnelle, Said Sabbar compte parmi les premiers Marocains qui ont succédé aux Européens dans la gestion des meilleures écoles de culture physique au Maroc. Il est diplômé de plusieurs Fédérations comme professeur de culture physique. Ses innombrables séjours dans plusieurs centres touristiques à travers de nombreux pays l’ont beaucoup aidé à acquérir une expérience sur le plan touristique. Né en 1940 à Casablanca dans l’ancienne Médina, Said Sabbar vivra son enfance ainsi qu’une bonne partie de son adolescence dans un environnement très dominé par la lutte pour l’indépendance et le recouvrement de la liberté à laquelle aspire toute nation colonisée. De ce fait, le militantisme faisait partie du vécu de tous les jeunes Marocains. Depuis les années 50 donc, Sabbar a commencé à fréquenter ce qu’il considère les véritables écoles de sport de l’époque : terrains vagues, plages, piscines municipales, espaces verts etc. Son entourage intime comptait de grandes pointures du football national des années 60 comme Aliouate, Bhayja, Pétchou, El Hajjami et d’autres. On l’appelait «l’Ami des sportifs», car il était souvent engagé dans l’organisation de tournois de quartiers et se chargeait personnellement de la gestion de sa propre équipe appelée alors «Esthétique-football club». Lors des années 70, il sera impressionné par les installations du centre de la CAF, sis au quartier Beau Séjour. Les superbes infrastructures du centre, l’organisation et la discipline qui y régnaient l’ont profondément marqué. Depuis ce moment, allait germer dans son esprit l’idée de construire un édifice semblable, un centre sports-études en quelques sortes, et qui sera mis au service de son club préféré. Wydadi jusqu’aux amygdales, Sabbar considérait que le WAC devait bénéficier du centre en question. Finalement les choses n’ont pas pu aboutir pour des raisons dont le contexte est lointain aujourd’hui. Mais l’idée du centre hanterait désormais son esprit jusqu’à en faire son objectif principal de la vie. Avec le temps, le projet change d’envergure et passe d’un centre études-sports à un complexe touristique sportif, culturel, un centre écologique, village de sports, de formation en plus d’un parc de verdure. Déposant enfin sa demande en 1979, l’autorisation ne lui sera accordée qu’après les Jeux Méditerranéens de Casablanca en 1983. Il avait demandé en effet au ministère de l’Agriculuture, direction des Eaux et forêts l’octroi d’un bail Emphytéotique pour l’occupation temporelle de la parcelle T.F 230 C à l’intérieur de la forêt Bouskoura. Il comptait en effet sur la capacité du complexe d’héberger certaines équipes hôtes lors des Jeux de 1983. Comme le projet est colossal, Sabbar fut contraint de frapper à toutes les portes des grands investisseurs cherchant à impliquer ceux qui seraient intéressés, y compris les étrangers. Certains groupes européens d’investissements ont beaucoup apprécié l’idée. Seulement, un problème d’ordre foncier allait surgir bloquant ainsi le projet pour une autre durée. Depuis, les choses sont gelées jusqu’à l’avènement de SM Mohammed VI. L’espoir reprend alors le dessus. Des investisseurs étrangers qui souhaitaient que Sabbar transfère son projet dans un autre pays sont de retour. Il n’a jamais été question pour Sabbar de quitter son pays bien aimé. Mais ce qui compte le plus pour ce mordu du sport, en parallèle avec la réalisation de son projet, c’est de le mettre au service de la promotion du sport national en cette conjoncture où le Maroc aspire à abriter le Mondial 2010. Dans son parc de verdure, au milieu du complexe baptisé Silhouette 2010, il a envisagé de planter un nombre d’arbres égale à celui des pays membres de la FIFA et l’ONU. Un arbre pour chaque pays, en portant justement son drapeau. Situé en pleine forêt Bouskoura, à dix minutes entre l’aéroport international Mohammed V et Casablanca au kilomètre 16, l’emplacement est tout à fait idéal pour ce genre de projet. Mais il faut également signaler que Sabbar est également un défenseur de la préservation de l’environnement, «Ma vocation de militant de la nature m’a incité à implanter ce complexe à l’intérieur de la forêt Bouskoura, dans une clairière sur une zone de carrière de sable pour sauvegarder et protéger le seul poumon restant à Casablanca et sa région», souligne-t-il. C’est par nostalgie pour ce milieu autrefois sain et accueillant, tout en étant animé par le désir ardent de servir son pays qu’il a décidé à contribuer à son développement socio-économique par le biais de ce centre écologique. Le chantier est de grande envergure et, de ce fait, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir, mais Said Sabbar demeure plus déterminé que jamais.

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