Maria Sharapova était partout à New York. Sur les affiches, les écrans de télévisions, les spots de pub et les courts de Flushing Meadows. Sa capacité à assumer le rôle de championne mais aussi celui d’icône marketing s’adapte parfaitement aux exigences du sport spectacle à l’américaine. Du glamour version sylphide aux râles rageur de la championne sans pitié, en passant par une dose d’humour involontaire, la palette de la Sibérienne, vainqueur de son deuxième titre du Grand Chelem à l’US Open, a tout pour séduire les producteurs américains.
Et ceux de la publicité en premier.
Lancée en début de tournoi, un spot de l’équipementier de la joueuse mettait en scène Maria Sharapova , circulant de sa chambre d’hôtel au court de Flushing Meadows au rythme du refrain d’une chanson de West Side Story "I feel pretty" . La joueuse, imperturbable, impose le silence à tous dès son premier coup de raquette ravageur. Soit un avant-goût de la puissance et de la détermination exprimée par «Maria» tout au long de la quinzaine. A Wimbledon, en 2004, la beauté plastique de la Russe avait enchanté le circuit dans le jardin anglais. Deux ans plus tard, celle qui s’est exilée aux États-Unis dès son adolescence estime que son atout majeur est sa combativité : «Je n’abandonne jamais, je déteste perdre».