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Les fous des stades : L’Intérieur plus intransigeant que jamais

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Des dizaines de blessés et des dégâts importants à Al Hoceima et Sidi Kacem, les hooligans sont passés par là

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En 2015, et en marge du match opposant l’OCK au Raja, une personne a trouvé la mort. Un an plus tard, deux personnes sont décédées et 54 autres ont été blessées à l’issue

de la rencontre Raja-CRA.

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Consternant. Alors qu’un match de football est censé se produire sur le rectangle vert pendant une période déterminée, certains pseudo-supporters décident de le répandre jusqu’aux gradins et dans les rues. Vendredi, suite au match de football – une discipline pratiquée au pied au cas où les hooligans l’auraient confondu avec sport de combat – ayant opposé à Al Hoceima le CRA au Wydad de Casablanca, des actes de vandalisme d’une rare violence ont éclaté entre les supporters au sortir du stade Mimoun El Arsi. Des violences qui ont été conduites jusqu’aux artères de la ville.

Les opérations de maintien de l’ordre public menées par les services de la Sûreté provinciale d’Al Hoceima ont permis d’interpeller 16 personnes impliquées dans ces actes de barbarie et de destruction de biens publics et qui ont fait 69 blessés dont 15 fonctionnaires de police.

Et au lieu que ce genre d’incidents ait l’effet dissuasif, c’est tout le contraire qui se produit deux jours plus tard. En effet, dimanche, dix personnes ont été blessées, dont quatre membres des forces publiques, lors de nouveaux actes de vandalisme survenus à l’occasion du match ayant opposé cette fois l’Union Sidi Kacem (USK) au Moghreb de Fès (MAS).
Provoqués par des supporters des deux équipes, ces actes ont également occasionné des dégâts matériels aux bus de l’équipe des visiteurs et des forces de sécurité, précise le ministère de l’intérieur dans un communiqué.

Ces actes ont été perpétrés concomitamment avec le retour de certains groupes Ultras aux stades.

C’est à croire que les mauvais démons se donnent rendez-vous à cette période de l’année pour se déchaîner. Curieusement, c’est souvent au mois de mars que ces incidents, parfois tragiques, se produisent.  En 2015, et en marge du match opposant l’Olympique de Khouribga au Raja de Casablanca, une personne a trouvé la mort après avoir été mortellement blessée par un fumigène. Un an plus tard, deux personnes sont décédées à leur arrivée à l’hôpital, dont une avait été frappée par un objet tranchant, tandis que l’autre ne présentait aucun signe apparent de violence, et 54 autres ont été blessées.

Face à ce constat, le ministère a décidé de durcir le ton en engageant des poursuites judiciaires, en coordination avec les services compétents, à l’encontre de toute personne s’activant au sein de ces entités illégales qui ont déjà fait l’objet de décisions d’interdiction.

Le ministère a également donné ses ordres aux autorités locales pour agir avec rigueur contre ces associations illégales dans les préfectures et les provinces du Royaume, et interdire le déplacement collectif des supporters chaque fois qu’il y a un risque de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public.

Ces décisions s’inscrivent dans le cadre d’une série de mesures visant à dissuader les comportements ignobles d’une certaine catégorie de supporters qui adopte la violence pour regarder un match de football, ce qui nuit à la réputation du sport marocain et aux valeurs nobles du sport d’une façon générale, conclut le communiqué.

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Le Maroc abrite 39 Ultras

Par définition, les Ultras forment une catégorie particulière de supporters assistant aux compétitions sportives, dont le but est de soutenir de manière fanatique leurs équipes ou leurs sportifs préférés. Ces supporters souvent issus d’une catégorie de jeunes et même de mineurs s’organisent au sein d’associations à but non lucratif pour soutenir activement leurs équipes. Ils encouragent les leurs au moyen de slogans et d’animations visuelles connues sous l’appellation «tifos».

Cependant, au fil des années, leur présence sur les gradins ne fait pas que des échos favorables. S’inspirant des hooligans en Europe, et plus particulièrement en Italie, les premiers groupes d’«Ultras» ont fait pacifiquement leur apparition en 2005 dans les trois grands clubs du Maroc (le Wydad, le Raja et l’AS FAR), avant d’essaimer un peu partout dans le pays. Ils s’illustrent par leur agitation dans les stades, slogans et banderoles. Au total, 44 Ultras ont été créées. Aujourd’hui il en existe 39 après la dissolution de 5.

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