D’après le président de la Fédération nationale des travailleurs retraités, Abdelmadjid Azzi, plus de la moitié des travailleurs algériens ne sont pas déclarés à la sécurité sociale. Soit sur un total de 5,5 millions de travailleurs, 3 millions ne bénéficient d’aucune couverture. «L’orateur reconnaît la responsabilité de l’Etat dans cette affaire, car, faut-il le reconnaître, c’est une révélation qui remet en cause les efforts de l’Etat dans la lutte contre le travail au noir. Les patrons et les travailleurs ont aussi leur part de responsabilité», estime le quotidien algérien L’expression. Le journal affirme que cette situation pourrait compliquer les choses davantage, puisque les pouvoirs publics tablent sur un possible recours à la flexibilité et la mobilité de l’emploi, ainsi qu’à d’autres formes de procédures telle que «confier le dossier des allocations familiales aux employeurs». «Est-il possible qu’un employeur qui ne déclare pas ses salariés puisse assurer un budget spécial allocations familiales ?», s’interroge L’expression. «Les choses paraissent ambiguës», écrit le journal, «surtout lorsqu’on sait que cette situation pourrait provoquer un déficit des plus importants pour la sécurité sociale ainsi que la Caisse nationale des retraites. L’équation n’est pas simple. Il n’est pas aisé de demander aux employeurs de payer les allocations familiales alors que plus de 50% des 5,5 millions de travailleurs ne sont même pas déclarés à la sécurité sociale».