Ali Yahya Abdennour, président d’honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), a demandé mercredi la création d’une commission indépendante, composée des partis politiques et des différentes organisations de la société civile, pour enquêter sur le dossier des disparitions forcées en Algérie.
Lors d’une journée d’étude sur les droits de l’Homme organisée à Alger en collaboration avec la fondation Frierdrich Ebert, la LADDH a réitéré sa demande d’engager des poursuites contre les responsables des disparitions.
Le nombre de dossiers parvenus à l’organisation de la part des familles des disparus s’élève à 7402, a indiqué M. Abdennour, précisant que le nombre réel se situe à quelque 18.000 disparus, compte tenu du fait que nombre de familles n’ont pas osé porter plainte, par crainte de tracasseries.
Le secrétaire général de la LADDH, Hussein Zahouane, qui a succédé à Ali Yahia Abdennour lors du congrès de cette ONG, en juillet dernier, a pour sa part souligné que le meilleur moyen d’éviter la répétition de telles violations graves des droits de l’Homme en Algérie consiste en la ratification de la convention internationale pour la protection des personnes contre les disparitions forcées, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 1992.