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Bahrein : La politique reprend vie

Un Juif et six femmes, dont une chrétienne, figurent parmi les 40 membres du Conseil consultatif de Bahrein (contesté par une partie de l’opposition) désignés par un décret Royal publié samedi à Manama. Des sièges de cette instance seront occupés par trois membres de la famille royale des Al-Kalifa, des hommes d’affaires, des chefs d’entreprises, des banquiers et un journaliste. Parmi les quarante membres du conseil, appelé Majlis Al-Choura en arabe, figurent des représentants des communautés sunnite et chiite de l’archipel.
Le juif, Ibrahim Dawood Ibrahim Nonoo, était membre du précédent Conseil consultatif formé en septembre 2000. M. Nonoo, dont la famille, originaire d’Irak, s’était établie dans l’archipel il y a environ un siècle, dirige Bahrain Financing, l’une des plus importantes sociétés de change dans le pays. La chrétienne d’origine irakienne, Alice Samaan, était également membre du précédent conseil. Sa famille s’était installée à Bahrein au XIXème siècle. Mme Samaan avait occupé plusieurs fonctions gouvernementales, travaillé pour le compte d’un bureau de l’ONU à Manama et pour la télévision de Bahrein.
Les communautés juive et chrétienne sont minoritaires à Bahrein. Elles étaient représentées dans le premier Conseil municipal, en 1920, aux côtés de représentants des sunnites et des chiites ainsi que ceux de la communauté indienne. Les cinq autres femmes sont Fakhriya Chaabane Diri et Fawzia Saïd Abdallah Al-Saleh, deux enseignantes universitaires, Nada Abbas Hussein Hafedh, responsable au ministère de la Santé, Naïma Fayçal Jabr Al-Doussari, responsable au Centre d’études et de recherches, et Widad Mohamed Hassan Al-Fadhel, responsable au ministère de l’Education et de l’Enseignement. Le décret, signé du Roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a désigné le ministre de la Santé sortant, Fayçal Al-Moussaoui, président de cette instance.
Le Conseil consultatif et le Parlement élu formeront le Conseil national bahreini, qui devrait tenir sa prochaine réunion en décembre, pour marquer un retour à la vie parlementaire, suspendue depuis 1975 à la suite de la dissolution du Parlement deux ans après sa formation pour « obstruction à l’action du gouvernement ». Les élections législatives, organisées fin octobre, avait été boycottées par quatre groupes politiques, dont l’influente Association de l’entente nationale islamique (AENI, principal mouvement chiite), qui protestaient notamment contre un amendement à la Constitution de 1973 stipulant l’égalité au sein du pouvoir législatif entre la Chambre élue et le Conseil consultatif, nommé par le Roi. Les islamistes sunnites et chiites ont fait une entrée en force au parlement en remportant 19 des 40 sièges de la Chambre à l’issue des premières élections législatives depuis 1973 dans ce petit pays du Golfe d’une population de 650.000 habitants.
Les candidats indépendants ont remporté dix-huit sièges (onze sunnites et sept chiites) et les libéraux les trois sièges restants (deux sunnites et un chiite).
Aucune des huit femmes parmi les 174 candidats en lice, n’a été élue. En mai dernier, aucune des 31 candidates aux municipales n’avait réussi à occuper un siège lors du premier scrutin du genre depuis 1957.

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