De nouveaux membres ont été désignés pour siéger au CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme). Parmi les nouveaux venus, on retrouve Me Saâdia Belmir, représentant l’Amicale hassanienne des magistrats, Abdelhamid Akkar, président de l’Union des écrivains du Maroc, Abdelkader Alami, président de la Ligue marocaine de défense des droits de l’Homme, mais aussi Réda Lamrini, président de la Fédération nationale des ONG de microcrédits, Abdelali Benameur, président-fondateur de "Alternatives" et Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Ouléma du Maroc. Mohamed Benjelloun Andaloussi, secrétaire général de l’UGTM, remplace Abderrazzak Afilal et Ahmed Boukous, recteur de l’IRCAM (Institut royal pour la culture amazighe) fait aussi son entrée au CCDH en remplacement de Mohamed Chafik et Abdellah Oualladi y arrive au nom de l’OMDH (Organisation marocaine des droits de l’Homme) à la place d’Ahmed Chaouki Benyoub qui a d’ailleurs été reconduit parmi les membres désignés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le Corcas (Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes), constitué en mars 2006, est désormais représenté au sein dudit Conseil en la personne de Mohamed Mjahdi. Idem pour la Fondation Abdelkarim Khattabi qui sera représentée par Aïcha Khattabi. Membre de l’ex-IER, Driss Yazami fait aussi partie des personnalités nommées par le Souverain aux côtés, entre autres, de Mohamed Soual, haut cadre de la CDG et responsable au PPS. Le nom du représentant de l’Ordre national des médecins n’est pas encore connu.
L’annonce de la nouvelle composition du CCDH a été l’occasion pour son président, Driss Benzekri, de dévoiler quelques actions programmées pour les court et moyen termes. L’une des plus importantes consistera en le déblocage, dès la semaine prochaine, des indemnités des victimes (ou leurs ayants-droit) des graves violations du passé. Driss Benzekri a affirmé que le Conseil a opté pour une approche privilégiant la proximité et la facilitation des procédures au profit des intéressés.
Le CCDH a également annoncé la mise en place d’une couverture médicale pour les victimes des violations des droits de l’Homme. Cet autre chantier sera initié une fois que la commission spécialisée, mise en place au niveau de la Primature, aura mis les touches finales à ce dossier. Cela passera notamment, précise M. Benzekri, via une convention tripartite CCDH-gouvernement et CNOPS (Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale). Selon les directives royales à ce sujet, les frais qu’implique la mise en place de cette couverture médicale seront à la charge de l’Etat.
Au volet des réparations communautaires et conformément aux recommandations de l’IER, le CCDH s’apprête à signer une autre convention avec le gouvernement et l’Union européenne pour le financement de projets dans quinze régions du Maroc, soit celles qui avaient eu à subir les retombées des violations des droits de l’Homme. D’ailleurs, le CCDH, selon son président, est sur le point de débuter la concrétisation d’une approche régionale de proximité. Cette dernière se traduira, dans un premier temps, par la mise en place de structures administratives dans les régions du Nord, de l’Oriental et du Sud. Pour la mise en place du CSMRE (Conseil supérieur des Marocains résidant à l’étranger), le CCDH affirme qu’un plan d’action sera dévoilé dans les semaines à venir.