Plusieurs partis politiques marocains ont exprimé dimanche leur satisfaction devant l’accord conclu samedi qui a permis le retrait espagnol de l’îlot Leïla, mais en préconisant l’ouverture de discussions sur les enclaves espagnoles de Sebta et Melilla. Khalid Alioua, membre du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à l’AFP que le Maroc «devrait maintenant aborder avec son voisin ibérique le dossier des deux villes marocaines de Sebta et Melilla». Il a estimé que l’accord sur le rocher contesté est «le point de départ pour une normalisation des relations entre le Maroc et l’Espagne». L’Espagne et le Maroc sont parvenus samedi à un accord sur l’îlot Leïla, dans le détroit de Gibraltar, après une crise de dix jours dénouée par une médiation américaine.
Mustapha Ramid, député du Parti de la justice et du développement (PJD), a qualifié cet accord de «pas positif», estimant qu’il permettra par la suite au Maroc de «libérer les deux villes marocaines de Sebta et Melilla et les îles zaffarines sous contrôle espagnol». Il a appelé les Marocains à « visiter leur île » puisqu’il s’agit, selon lui, d’une « partie incontestée du territoire national marocain ». «Cet accord est un acte positif», a estimé pour sa part Mustapha Miftah, membre du conseil de la présidence du parti de la Gauche socialiste unifiée (GSU).