24 heures

Décryptage : La rage des mauvais perdants

La première règle de la démocratie est l’acceptation par la minorité de l’avis de la majorité. C’est aussi simple que ça. Il est du droit de tout le monde de persister dans la défense de son point de vue – aussi minoritaire soit-il – même quand les urnes parlent. Mais, la démarche doit changer. Sortir dans la rue et s’obstiner à vouloir imposer une position marginale alors que la majorité écrasante des Marocains a dit son mot relève de l’aberration.
Au lendemain de la publication des résultats du référendum constitutionnel, tous ceux qui ont appelé à boycotter ce scrutin doivent se plier à la volonté de la masse populaire. Ils peuvent continuer à s’exprimer et à dire ce qu’ils pensent, mais ils n’ont aucunement le droit de perturber le cours normal de la vie publique et institutionnelle du pays à travers des manifs récurrentes et sans finalité. Les positions marginales ont aussi le droit d’exister dans une démocratie. Il en existe dans tous les pays démocratiques.
En Espagne, par exemple, on trouve des formations politiques républicaines, nationalistes, séparatistes, etc. Mais, ces positions politiques ont choisi de s’exprimer dans le cadre de la loi que tous les espagnols ont choisie pour organiser leur vie en communauté. Toutes les expressions même les plus radicales travaillent dans le cadre de la loi. Même l’indépendantisme basque le plus radical a fini par se doter d’un bras politique en créant un parti qui se présentait aux élections et se bat, à travers les urnes, pour faire entendre sa voix.
Qu’il s’agisse d’Al Adl Wal Ihssane, de la gauche radicale ou des jeunes regroupés dans les différentes factions du Mouvement du 20 février, il est temps de passer à une autre étape et de profiter de l’élan démocratique qui marque l’ère de la nouvelle Constitution en entrant dans la «légalité structurelle». Au lieu de continuer à jouer aux mauvais perdants et à s’obstiner à croire à un chimérique «soulèvement populaire» alors que tout démontre, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, que cela n’est pas possible au Maroc, ils peuvent désormais créer des structures politiques et se battre pour leurs idées à travers les urnes.
Squatter la rue devient d’une absurdité totale après que les Marocains aient exprimé clairement qu’ils veulent un changement dans la continuité. Le peuple veut désormais vaquer à ses affaires et voir le pays continuer sa marche vers la modernité et la prospérité. Il ne veut pas entrer dans une spirale d’incertitude et d’instabilité. A bon entendeur…

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