L’intervention des forces de l’ordre à Laâyoune pour mettre fin aux agissements d’une bande de malfrats qui semaient la terreur dans les camps installés à Gdim Izik est une action qui mérite d’être saluée. Après une série de réunions de dialogue avec les personnes porteuses de doléances sociales et la réponse favorable accordée par les autorités locales et centrales à leurs revendications, il fallait bien que les choses reviennent à la norme. Le rétablissement de l’ordre et l’application de la loi sont l’essence même de la mission des autorités dans un Etat souverain. Laisser faire et prospérer l’anarchie ne peut être toléré par n’importe quel Etat au monde. Aussi, l’intervention des forces de l’ordre est une action qui se justifie pleinement à tous les niveaux. Juridiquement, il fallait appliquer la loi et faire rétablir l’ordre afin de garantir aux habitants des camps la liberté de circuler librement et de pouvoir rentrer chez eux une fois que leurs revendications ont été satisfaites. Politiquement, le gouvernement marocain se devait de transmettre un message de fermeté à l’égard de ceux qui veulent créer un Tindouf bis à Laâyoune. Les provinces du Sud sont un territoire marocain où sont appliquées les lois marocaines dont celles garantissant les libertés individuelles et collectives des habitants. Qu’une bande de malfrats à la solde des séparatistes se mette à terroriser les gens pour les forcer à rester dans des camps afin de les exploiter à des fins politiques. La réponse marocaine est claire et signifie aux commanditaires, à Alger, des perturbateurs de Laâyoune que le Maroc ne se laissera pas faire et que l’usage de la force publique n’est pas exclu comme c’est le cas, d’ailleurs, dans tous les pays démocratiques. Socialement, les autorités sont tenues de préserver le bien-être et la quiétude des citoyens notamment en garantissant le fonctionnement normal de la vie en société. Et parmi les choses qui doivent fonctionner normalement dans une société, il y a les mécanismes de revendication sociale dont toutes les étapes du déclenchement à l’aboutissement en passant par toutes les formes de leur expression doivent être entourées des garanties légales et administratives. Il est donc du devoir de l’Etat d’intervenir pour garantir à la population le droit de mettre fin librement à toute forme de protestation une fois ses demandes satisfaites. Nul ne pourrait accepter que des personnes se retrouvent otages d’une bande de criminels qui les empêche de rentrer chez elles. Et toute intervention pour rétablir l’ordre qui intervient après épuisement des voies de dialogue ne peut être que saluée.