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Irak : Des soldats accusés de meurtres

L’organisation de défense des droits de l’Homme dénonce également l’absence ou l’insuffisance de réaction de la part des autorités britanniques. « La réponse de l’armée britannique à ces meurtres présumés de civils a nui à l’état de droit au lieu de le défendre », écrit l’organisation dans ce rapport.
« Elle n’a pas diligenté d’enquêtes sur la totalité de ces meurtres de civils, et les enquêtes qui ont été menées n’ont pas permis que justice soit faite, et que justice soit faite aux yeux des familles des victimes », poursuit Amnesty.
Au ministère de la Défense (MoD), on fait savoir que le gouvernement examine actuellement ce document. « Nous sommes conscients des préoccupations exprimées par Amnesty International et nous étudions les points soulevés. Nous ferons connaître nos réponses détaillées en temps opportun », a déclaré un porte-parole du MoD.
L’organisation met en exergue neuf cas spécifiques de meurtres de civils dans les secteurs de Bassorah et d’Amara, dans le sud de l’Irak, où la force multinationale est sous commandement britannique. Amnesty évoque notamment l’assassinat d’une fillette de huit ans et d’un père de neuf enfants qui était employé, depuis 35 ans, comme gardien chargé de la sécurité d’une école.
« Tous les gouvernements ont le devoir d’agir pour garantir le droit à la vie », ajoute l’organisation. « Dans le cas d’assassinats présumés, un gouvernement doit lancer une enquête minutieuse, qualifiée, indépendante et impartiale (…) et traduire en justice tous ceux dont la responsabilité est raisonnablement mise en cause. » L’organisation de défense des droits de l’Homme souligne que les enquêtes, lorsqu’il y en a eu, ont été frappées du sceau du secret et que les familles de victimes n’ont pas eu accès à une information complète concernant les possibilités d’indemnisation.
Ce rapport d’Amnesty confère de la crédibilité à l’action intentée la semaine dernière devant la Haute Cour de justice de Londres par douze familles irakiennes qui accusent des soldats britanniques d’avoir tué des leurs après la fin de la guerre en Irak.
Cette procédure en justice, plus le rapport d’Amnesty accentuent la pression sur le gouvernement de Tony Blair, pris dans le scandale sur les sévices et humiliations infligés à des détenus irakiens aux mains des forces de la coalition. La pression est d’autant plus forte qu’Amnesty International comme le Comité international de la Croix-Rouge ont alerté les autorités britanniques, dès le mois de février, sur le sort de certains prisonniers irakiens détenus par les forces britanniques.

• Kate Kelland (Reuters)

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