Les deux soldats ont été tués dans l’attaque au lance-roquettes de leur convoi, près Tal Afar, à l’ouest de la ville de Mossoul. Un troisième soldat a été blessé dans cette embuscade, a précisé le Commandement central américain. Les autorités n’ont pas signalé de victimes du côté des assaillants et personne n’a été fait prisonnier. Alors que la majorité des attentats ont eu lieu au nord et à l’ouest de Bagdad, dans la partie du pays dite du « triangle sunnite », l’embuscade de Mossoul a eu lieu dans un tout autre secteur, revendiqué par les Kurdes. A l’instar du Sud chiite, la zone n’était pas dangereuse pour les forces américaines jusqu’à présent. Un convoi de l’Organisation des migrations internationales (OMI) a également été attaqué près de la ville de Hilla, au sud de la ville de Kerbala, haut lieu du chiisme. Le chauffeur irakien d’un des deux véhicules a été tué et trois autres personnes ont été blessées par des coups de feu tirés d’une voiture qui s’est approchée du convoi, clairement identifié comme appartenant aux Nations unies. Une bombe a également explosé dimanche dans le nord de Bagdad, avant le passage d’un convoi militaire. Les démineurs qui ont fouillé la zone de l’explosion ont découvert et désamorcés deux autres engins explosifs. Le mécontentement des Irakiens s’est également exprimé dans la ville sainte du chiisme Nadjaf, au sud de Bagdad, où 10.000 manifestants se sont rassemblés autour du quartier général américain. Les soldats avaient déployé des véhicules blindés pour interdire l’accès du bâtiment. Aucun tir ni violence n’ont été enregistrés. Les partisans du responsable chiite Moktader al-Sadr étaient partis du tombeau du prophète Ali, à 10km de la ville, et scandaient des slogans hostiles à l’occupation américaine et au nouveau Conseil de gouvernement transitoire. Dans un communiqué lu à l’intérieur du tombeau, M. Al-Sadr a dit qu’il souhaitait le départ des Américains de la ville. Vendredi, il avait affirmé au cours de son sermon qu’il procédait au recrutement une milice, mais n’avait pas appelé à la lutte contre les Américains. Samedi à Bagdad, environ 5.000 chiites avaient manifesté leur colère devant le siège de l’administration civile américaine pour protester contre des allégations selon lesquelles des soldats américains ont brièvement encerclé sa maison. Une opération qui n’a pas été confirmé par l’armée américaine.