24 heures

Jordanie : l’enquête avance

L’enquête jordanienne sur les attentats suicide du 9 novembre à Amman a établi que la suspecte irakienne arrêtée dimanche, a eu trois frères tués en Irak par les Américains et cherchait à déterminer mardi si les kamikazes responsables de ces attaques ont eu des complices en Jordanie.
La télévision jordanienne avait diffusé dimanche soir des images d’une Irakienne arrêtée quelques heures plus tôt, Sajida Atrous Rishawi (35 ans), portant une ceinture explosive sous son manteau.
La télévision avait également diffusé les aveux de cette femme, qui disait n’être pas parvenue à faire fonctionner cette ceinture, contrairement à son mari, qui s’était fait exploser à l’hôtel Radisson SAS d’Amman.
Selon une source sécuritaire, l’enquête a permis de déterminer que, "en plus de Samer al-Rishawi (…), tué par les forces américaines, la suspecte a eu deux autres frères, Ammar et Yasser, qui ont également été tués en Irak par les forces américaines", dans des attaques à Ramadi (100 km à l’ouest de Bagdad).
Le vice-Premier ministre jordanien Marwan Moasher avait affirmé dimanche que Samer al-Rishawi était considéré comme un "bras droit" du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, chef d’Al-Qaïda en Irak, et qu’il avait été tué par les forces américaines à Falloudja (50 km à l’ouest de Bagdad).
En outre, selon des sources proches de la famille, la sœur de la suspecte irakienne était mariée à un Jordanien, "expert en explosifs", Nidal Mohamad Arabiyat, tué en Irak par les forces américaines alors qu’il combattait avec Zarqaoui.
Ces antécédents pourraient avoir poussé Sajida Atrous Rishawi à participer aux attentats du 9 novembre, estime-t-on.
Ces attaques ont visé trois hôtels de chaînes américaines et fait 57 morts (en plus des kamikazes). Ils ont été revendiqués au nom du groupe de Zarqaoui.
Par ailleurs, selon un responsable de la sécurité, "l’enquête se penche en priorité sur l’éventualité que les kamikazes avaient des complices qui seraient encore en Jordanie".
Selon cette source, la suspecte irakienne "n’a pas encore fourni d’informations importantes. Elle est en état de choc et parle peu".
Dans ses aveux télévisés, Mme Rishawi avait déclaré : "Nous avons pris un taxi (…) pour l’hôtel (Radisson) où nous nous sommes mis chacun dans un coin. Il y avait un mariage, des femmes, des hommes et des enfants. Mon mari a réussi à se faire exploser, moi j’ai essayé mais je n’ai pas pu, ça n’a pas explosé".
"J’ai vu les gens courir et s’enfuir de l’hôtel. Je me suis enfuie comme eux", a-t-elle dit.
L’enquête jordanienne a identifié les kamikazes comme étant trois Irakiens : Ali Hussein Al-Shammari (35 ans, mari de Mme Rishawi), Rawad Jassem Mohamed Abed, et Safa Mohamed Ali, tous deux âgés d’une vingtaine d’années.
Les enquêteurs tentent désormais de déterminer si les ceintures explosives ont été apportées par les membres du commando lors de leur entrée en Jordanie ou s’ils les ont récupérés une fois dans le pays.
Selon les registres d’entrée à la frontière et les caméras de surveillance, le groupe est entré en Jordanie au poste-frontière de Karameh le "5 novembre à 17h18".
Selon une source sécuritaire, "il n’y a pas de preuve qu’ils avaient les ceintures avec eux. Mais, s’ils les ont récupérées en Jordanie, c’est qu’elles avaient été introduites clandestinement d’Irak auparavant".
Selon Moasher, les ceintures explosives des kamikazes pesaient entre 5 et 10 kg et contenaient également des billes de métal "pour faire le plus de victimes possibles".

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