Le secteur de l’assainissement au Maroc a besoin de 100 milliards de Dhs d’investissement durant les prochaines cinq années, selon les estimations d’un institut de recherche. « seulement » cinq stations d’épuration sont opérationnelles sur les 50 qui existent à travers le pays à cause du « retard accumulé » et de l' »anarchie » qui caractérise une grande partie des constructions, indique l’Imer (Institut multidisciplinaire d’études et de recherches), une ONG qui a pour mission d’encourager les études dans les domaines social, économique, médical, culturel, technologique et écologique.
Les 311 villes et centres urbains que compte le Royaume « ne sont pas au point » en matière de gestion des déchets solides et liquides et le ramassage des 15 millions de tonnes de déchets produits annuellement ne se fait qu’à raison de 60 % et dans des conditions « peu satisfaisantes », constate cette association, précisant qu’aucune décharge n’est contrôlée et les usines de traitement des ordures sont quasi inexistantes. l’Imer considère que l’environnement se dégrade au Maroc au moment où l’action et les investissements pour contrer ce phénomène restent « insuffisants » à cause de l’immensité des besoins, des difficultés et des contraintes d’ordre institutionnel, technique, financier, organisationnel et social.
l’Imer va organiser jeudi prochain à Casablanca un séminaire sur le thème « l’assainissement solide et liquide, quel rôle des collectivités locales ».