Intervenant lors d’une conférence-débat intitulée "Pour une solution juste et définitive de la question du Sahara" organisée samedi soir à Paris au stand du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à l’occasion de la fête annuelle du journal français "l’Humanité", M. Barazani a souligné qu’il existe une élite d’unionistes sahraouis prête à s’approprier cette idée d’autonomie qui accorde de larges pouvoirs aux populations dans le cadre du respect de la souveraineté du Maroc sur ses territoires.
"En faisant cette proposition, le Royaume a fait un grand pas en avant sur la voie du règlement définitif de la question du Sahara", a indiqué M. Barazani, ajoutant que la balle est maintenant dans le camp de l’Algérie et du "Polisario". Il a souligné par ailleurs que le "Polisario" n’est actuellement qu’une coquille vide qui a un label qui a fait son temps. L’emballage que font les séparatistes de la question du Sahara "est assez attrayant, mais à l’intérieur, il y a beaucoup d’atrocités et d’atteintes aux droits de l’Homme qui doivent être dénoncés", a signalé M. Barazani.
Après avoir rappelé que le "Polisario" a connu une grande dissension en 1988 et qu’une grande partie de sa direction a rejoint le Maroc, et l’autre partie s’est installée en Espagne et en Mauritanie, M. Barazani a indiqué que la conjoncture internationale qui était favorable aux thèses des séparatistes, notamment la guerre froide, n’existe plus.
Evoquant le volet humanitaire, M. Barazani a affirmé que la libération des derniers détenus marocains des camps de la honte ne tourne pas définitivement la page du problème humanitaire. Plusieurs d’entre eux ont été froidement assassinés ou torturés alors qu’ils étaient en prison.
Il a indiqué, dans ce cadre, que les derniers détenus marocains ont été libérés en 2005, alors que le cessez-le-feu est intervenu en 1991, notant que ces prisonniers étaient utilisés par le "Polisario" comme monnaie de chantage. M. Barazani a fait état en conclusion des progrès notables réalisés au Maroc en matière de démocratie et de consolidation des droits de l’Homme et de l’Etat de droit, citant la libération des détenus politiques et leur indemnisation, le retour des exilés politiques ainsi que les importantes réformes engagées dans les domaines politique, économique et social. "Il y a de la place pour tous les Sahraouis dans un Maroc démocratique, moderne et décentralisé", a-t-il conclu.
Auparavant, Ahmed Zaki, membre du bureau politique du PPS, directeur du journal Al Bayane, a souligné lors d’une conférence sur le thème "La transition démocratique au Maroc : fondements, enjeux et défis" que le Royaume est engagé aujourd’hui dans un processus avancé de réformes politiques et d’édification d’une société résolue à entrer de plain-pied dans la modernité, en résorbant définitivement les déficits du passé. Ces conférences se sont déroulées en présence de Maalainine Mrabih Rabbou, ancien "directeur du département de l’information du Polisario", Ahmed Salem Latafi, membre du bureau politique du PPS et président du réseau Unité et citoyenneté.