L’Assemblée populaire algérienne a adopté récemment le statut du personnel militaire, présenté sous forme d’ordonnance (présidentielle), déjà entrée en vigueur, et qui a été votée sans débat, au point où le parti des travailleurs se soit simplement abstenu.
Le texte met en place un dispositif sur la gestion de la carrière du personnel militaire, y compris celle des hauts officiers de la hiérarchie militaire, dont les nominations aux grades les plus élevés relèvent du ressort du président qui cumule ses fonctions avec celle de ministre de la Défense.
L’ordonnance sur le statut du personnel militaire, tout comme celle portant application de «la charte de réconciliation nationale» et une autre sur les règles régissant la pratique des rites religieux non musulmans, ont été adoptées en Conseil des ministres, dans l’intersession parlementaire, avant d’être entérinées sans débat par l’organe législatif.
Le parti des travailleurs (opposition) a justifié son abstention lors du vote de ces textes par «l’absence de débat et d’amendements» de la part des élus.
Un journal algérien a déploré, jeudi, le vote de ces lois sans débat, en estimant que cet état de fait n’a pas existé même du temps du parti unique.