Le dégel des relations entre l’Algérie et la France n’est pas pour demain. Le déplacement de l’envoyé spécial français Jean-Pierre Raffarin cette semaine à Alger a été axé uniquement sur les sujets économiques, laissant de côté le gros dossier des relations politiques entre les deux pays qui n’ont cessé de se dégrader au cours de ces dernières années. Interrogé sur le volet diplomatique et historique des relations franco-algériennes, l’ancien Premier ministre français a redéfini sa mission: «très franchement, j’ai limité mon champ aux questions économiques». Au grand désespoir du gouvernement algérien qui voyait en cette visite un signe positif de la part de Paris. Jean-Pierre Raffarin avait été chargé, le 2 septembre dernier, par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy «d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs».