Le dossier du recasement des habitants des différents bidonvilles de Casablanca pose un problème majeur, à savoir les voies d’arbitrage. Les familles qui s’estiment lésées pour avoir été écartées arbitrairement dans le cadre d’une opération ont-elles de vraies chances de faire entendre leurs voix pour demander réparation d’un supposé préjudice ? En fait, il existe un problème de fond puisque l’autorité de proximité joue, dans ce genre de situations, les rôles de juge et partie. C’est l’autorité organisatrice au niveau d’une préfecture donnée qui intègre les bénéficiaires et c’est, elle-même, qui reçoit les doléances. Plusieurs appels ont été lancés pour que la wilaya crée une instance de recours tout en garantissant aux plaignants qu’ils ne feraient pas l’objet de représailles de la part des autorités de proximité concernées suite à leurs plaintes.