La délégation d’anciens membres du "polisario", accompagnée par un ex-détenu dans les geôles des séparatistes qui a effectué une visite en Belgique, avait assisté samedi soir à Courtrai (Ouest), à une soirée organisée par l’Association de solidarité sahraouie marocaine en Europe, à l’occasion du 30e anniversaire de la Marche Verte et du 50e anniversaire de l’Indépendance du Maroc.
Plusieurs Marocains originaires des provinces du sud établis en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Espagne et en Italie ont fait le déplacement pour cette soirée, au cours de laquelle des orateurs de la première et deuxième générations ont témoigné de leur immense fierté de commémorer ces deux anniversaires, ensemble en Europe.
Dans une grande salle décorée des couleurs nationales et de portraits de SM le Roi Mohammed VI, les différentes personnalités ont réitéré la mobilisation constante de la diaspora sahraouie pour défendre la marocanité du Sahara et l’intégrité territoriale du Royaume, demandant la "fin de l’ingérence algérienne dans la question du Sahara".
Ils ont également souligné leur totale adhésion au contenu du dernier discours royal, dans lequel le Souverain a réaffirmé la volonté du Maroc de trouver une solution politique négociée qui confère à ses provinces du sud l’autonomie en vue de mettre fin au conflit artificiel du Sahara.
De son côté, Hammati Rabbani, ancien ministre du "polisario", a présenté un témoignage accablant et détaillé de l’imposture des séparatistes. Ali Najab, qui a passé 25 ans dans les geôles du "polisario", a pour sa part dénoncé les violations systématiques des droits de l’Homme commises dans les camps de Tindouf, en Algérie.
La soirée s’est poursuivie par des lectures de poésie et de la musique exécutée par des jeunes sahraouis établis en Europe.
Arrivée mardi à Bruxelles, la délégation a été reçue au Sénat belge et au Parlement régional de Bruxelles, notamment. Elle a également rencontré plusieurs responsables politiques, dont Isabelle Durant, dirigeante du parti des verts "Ecolo".
Celle-ci a indiqué que les changements positifs intervenus au Maroc constituent une opportunité "historique" pour les différentes parties concernées par la question du Sahara de s’asseoir autour de la même table en vue de mettre fin à ce conflit sur la base d’une "logique de large autonomie".