Les ténors du Parti de la justice et du développement (PJD) ont très mal réagi au communiqué du ministère de l’Intérieur. Abdelilah Benkirane persiste et signe en affirmant ne pas connaître les instigateurs des attentats du 16 mai et réaffirme ses «soupçons» quant à «la disparition douteuse» de témoins. Mustapha Ramid, avocat et député islamiste, fustige le ministère de l’Intérieur et répète son refrain sur «le rôle de ce ministère». Ce genre de réaction démontre l’absence de véritables stratèges en matière de communication de crise chez les islamistes depuis le départ de Saad Eddine Othmani et l’éloignement forcé de Lahcen Daoudi, l’unique voix qui sait rester sereine dans les moments difficiles. Sauf s’il est poussé au contraire par ses «frères supérieurs». Une autre absence s’est fait aussi sentir chez Benkirane au lendemain du communiqué du ministère de l’Intérieur. Il s’agit de Mustapha El Khalfi, directeur d’Attajdid et proche conseiller de Benkirane, qui se trouve en déplacement à l’étranger.