Le président du conseil de la ville de Ksar El Kébir, Said Khaïroun, revendique, lui aussi, la création d’une police municipale. Le dernier maire du Parti de la justice et du développement (PJD) qui continue à assumer ses fonctions dans une grande ville – les autres ayant été éjectés suite à des scandales – estime qu’il s’agit de l’unique solution pour permettre aux autorités municipales d’appliquer la loi dans le domaine de la préservation des espaces publics. Ce qui est étonnant dans cette revendication, c’est qu’elle émane généralement de maires ayant des objectifs hégémoniques et des ambitions douteuses d’indépendance vis-à-vis des autorités policières et judiciaires compétentes. Le maire de Fès, Hamid Chabat, a été le premier à vouloir transformer la ville qu’il dirige en État dans l’État. Le maire PJD de Ksar El Kébir rêve lui aussi de disposer d’une milice qui ferait la loi dans les rues de la ville. Rien qu’à y penser, on ne peut s’empêcher de penser aux milices iraniennes qui sillonnent les rues pour lutter contre Al Mounkar (la dépravation).