«Philatélie et droits de l’Homme », tel est le thème de l’exposition de timbres poste organisée à l’initiative d’Amnesty international-section Maroc, en collaboration avec Barid Al-Maghrib et la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain.
Une exposition haute en couleurs et riche en significations, abritée par le Musée du judaïsme marocain, à Casablanca, jusqu’au 11 décembre. Par dizaines, des timbres-poste émis dans les quatre coins du monde se prêtent aux regards inquisiteurs des curieux.
Presque à l’unisson, les petites vignettes affichent des dessins où, artistiquement, des chaînes, symboles des diverses atteintes aux droits de l’Homme, sont mises en valeur. Sauf que ces chaînes sont, dans la plupart des cas, brisées en signe des victoires enregistrées, au fil du temps, sur les violations des droits de l’Homme. Tantôt traversant le dessin de long en large, tantôt en marge de celui-ci, mais toujours avec la même signification.
Les rameaux d’olivier, également, mais aussi les colombes, les pesettes, les flammes d’espoir et autres symboles se font la part belle des croquis qui meublent les timbres exposés. Emblèmes de paix, de tolérance et d’égalité, ces symboles sont habilement mis en valeur. D’autant plus que le support qu’ils occupent sied parfaitement à la mission de diffusion des valeurs humaines. Ne sont-ils pas des voyageurs qui sillonnent la planète de long en large, véhiculant subtilement leur message d’amour, de justice, de paix et d’égalité ?
Cette exposition s’inscrit dans le cadre des diverses manifestations organisées à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme. Journée qui a été instaurée en souvenir de l’adoption par 48 voix et 8 abstentions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée Générale des Nations Unies. C’était le 10 décembre 1948, au palais de Chaillot à Paris. Ce texte, proposé par l’ONU en partie en réaction aux atrocités commises lors de la Seconde Guerre Mondiale, établit de façon universelle les droits inaliénables constitutifs de la dignité humaine. Cette Déclaration est devenue aujourd’hui un texte de référence. «Philatélie et droits de l’Homme» en est à sa troisième édition. Il est également à souligner que cette exposition est une manifestation itinérante qui a pris source à Rabat, au mois de mai dernier, et qui traversera les villes de Marrakech, Tanger et Fès.
L’initiative, quant à elle, découle de la dynamique que connaît notre pays avec comme optique la promotion des droits de l’Homme, ainsi que la diffusion des valeurs de tolérance et de solidarité, tout en condamnant la discrimination, la violence et la haine. L’objectif assigné étant l’édification d’une société sereine, démocratique et moderne.
Les organisateurs ambitionnent également, à travers cette manifestation artistique, de cerner les différentes initiatives susceptibles de lutter contre les injustices et les extrémismes dans tous leurs aspects.