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Les mines du Polisario font de nouvelles victimes

© D.R

Deux personnes ont été blessées dimanche dernier  dans l’explosion d’une mine antipersonnel au passage de leur véhicule dans la localité de Nagjir, qui se situe à 170  km au nord-est de la ville de Dakhla. Les deux blessés ont été transportés vers l’hôpital de Dakhla, tandis qu’une troisième personne qui se trouvait également à bord du véhicule est sortie indemne de cet incident. Les deux blessés devraient s’acheminer vers l’hôpital de Laâyoune pour subir des interventions chirurgicales de la part des médecins spécialistes. Les trois victimes étaient en train de faire une excursion  en plein Sahara lorsqu’ils ont été surpris par une mine antipersonnel enfouie dans une zone de pâturage.
Les mines continuent ainsi de faire des victimes parmi les civils du Sahara marocain, sans distinction de sexe ou d’âge comme c’était le cas avec l’explosion d’une mine dans la localité de Oued El Gayez, commune de Tifarity, située à 13 km à l’est de Smara, faisant trois blessés, tous des enfants âgés de 9, 17 et 12 ans. Devant cet état de fait, Lmakhlouf Mahmad,  président de l’Association marocaine des victimes des mines, basée à Smara, tire la sonnette d’alarme sur la  situation qui ne cesse de s’aggraver à cause du manque d’informations, et l’absence de cartes précises des mines . Réclamant plus de moyens financiers et de soutien pour venir au chevet des victimes. M Mahmad revendique également l’intégration des victimes, surtout au niveau des soins de santé, et la réparation des dommages.
Le danger présenté  par ces mines avait fait couler beaucoup d’encre et de larmes. Il reste l’héritage du conflit armé au Sahara marocain et de l’occupation espagnole. Dans ce sens, l’armée de Franco plaçait les mines pour se mettre à l’abri des attaques de l’armée de libération marocaine. Durant  la guerre entre le Maroc et le Polisario, ce dernier semait des mines, de manière aléatoire, au moment du repli de ses mercenaires. C’est ce qui rend la localisation de ces engins difficile, sinon impossible et débouche sur  les résultats que l’on constate depuis des décennies. Même la direction du Polisario est incapable de fournir la moindre indication sur ces mines et leurs emplacements. Elle ne dispose d’aucune carte dans ce sens. De l’autre côté, l’armée marocaine a placé des mines autour du mur de défense pour éviter les infiltrations du Polisario dans la région de Smara.
Pour ce qui est de l’opération de déminage depuis son lancement en  1980 dans les  provinces du Sud, elle  a permis la récupération de 20.469 mines antichars et 44.253 mines antipersonnel. Ces mines ont coûté la vie à 540  personnes. Les équipes de démineurs ont ainsi récupéré et détruit 3.201 mines antichars et 43.652 mines antipersonnel dans le secteur d’Oued  Sakia El-Hamra ainsi que 857 mines antichars et 601 mines antipersonnel dans le secteur de Oued Eddahab.

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