Au Gabon, la cession de 51% du capital de Gabon Telecom à Maroc Telecom pour 61 millions d’euros a suscité tout un débat à l’Assemblée nationale jeudi dernier. Pendant plus de deux heures, les députés se sont succédé à la tribune pour critiquer à cœur joie, toutes tendances confondues, la liquidation de ce «fleuron des entreprises gabonaises».
Confronté à ce déluge de critiques sur «le comment» de la vente de Gabon Télécom, le ministre des Finances, Paul Toungui, a répondu en rappelant «le pourquoi» de l’opération. «La gestion de Gabon Télécom a conduit à des résultats mitigés», a expliqué le grand argentier gabonais, citant «sureffectifs, sursalaires, avantages indus et dépenses non maîtrisées». «Il était urgent d’arrêter sous peine de condamner l’entreprise au dépôt de bilan», a-t-il estimé.