L’année 2010, qui tire à sa fin, a été marquée en Algérie par une montée en force des revendications sociales et des mouvements de protestations de larges franges de la population, notamment parmi les jeunes sans emploi et les familles sans logements qui aspirent à une vie décente. Les revendications sociales liées au logement, à l’emploi et dans certaines régions à l’état des routes et même à l’eau potable et à l’électricité constituent «l’essentiel des motifs de ces soulèvements qui se traduisent par des atteintes aux édifices publics ou aux biens privés, des obstructions de la voie publique ou des violences». Constat que le journal algérien «Liberté» résuma dans un récent numéro: «Emeute-répression-arrestation-procès-prison». A cette situation s’ajoute l’absence de perspective chez les jeunes, qui représentent la frange la plus importante de la population (70 %). Des études ont établi que pas moins de 60 % des jeunes scolarisés ont des perspectives floues, 73 % n’ont aucun cadre de vie, 58 % ne pratiquent aucune activité sportive, 90 % n’adhèrent à aucune association et 33 % rêvent de s’installer à l’étranger.